Déclenché depuis le 09 janvier par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Sleeg), la grève qui paralyse les écoles publiques du pays ont contraint certains élèves de Lola à se convertir dans l’apprentissage de divers métiers ou accomplir des travaux champêtres aux côtés de leurs parents, a-t-on appris sur place.
Moussa Traoré, collégien est devenu apprenti maçon et travaille dans le reprofilage de la voirie urbaine de Lola. Il passe ses débuts à transporter du sable et du gravier. Tout en laissant poindre son amertume contre le gouvernement et le Slecg, quand on l’interroge.
« Notre place c’est à l’école. Ce n’est pas sur des chantiers, mais nous sommes obligés de travailler pour subvenir à nos besoins, vu que nos parents ne peuvent pas tout assurer à la maison. Nous travaillons pour avoir au-moins quelque chose. Ici nous sommes payés à 28 mille francs guinéens par jour », confie-t-il.
Jean Vassi Bamba, un autre élève gagne aussi sa vie désormais dans des travaux de journalier.
« Je ne sais pas quoi faire et je ne peux faire une journée sans rien produire. C’est pourquoi je viens me débrouiller dans le chantier. Nos amis sont au champ dans les villages. La grève n’est pas une bonne chose pour notre formation. L’année dernière, c’était la même chose il y a eu assez d’échecs, nous appelons les enseignants à regarder l’intérêt général des enfants de la Guinée », prêche-t-il.
Selon cet adolescent, ‘’les enseignants sont nos parents raison pour laquelle, ils doivent se soucier de notre avenir plus que n’importe quelle autre chose de la vie.’’
Certains élèves apprennent des métiers comme la menuiserie ou la couture, pour ne pas chômer, en attendant l’ouverture des classes.
Il faut ajouter également dans cette débrouillardise que plusieurs filles sont devenues des vendeuses d’eau glacée et divers articles, pour renflouer les tirelires de leurs mamans.