Peu avant de sortir de sa cour pour prendre part à la manifestation initiée par ses pairs du Front national pour la défense de la Constitution (Fndc), le président de l’Union des forces républicaines (Ufr) s’est montré rassuré par la présence de la mission internationale des anciens chefs d’Etat dans nos murs, comme il l’a confié au correspondant de Guinéenews.
D’entrée, comme les précédentes fois, Sidya Touré a déclaré, entamer cette autre manifestation avec un moral « très haut ». Poursuivant, l’ancien Premier ministre a dit sortir d’une rencontre avec les anciens chefs d’Etat du Bénin et du Nigeria, envoyés par la fondation de Kofi Annan et National Democratic Institute (NDI), avant de rappeler à Alpha Condé qu’il y a une vie après la Présidence. Il le dit dans une interview dont Guinéenews vous propose un extrait. Lisez!
« (…). Nous venons d’une rencontre avec les anciens chefs d’Etat du Bénin et du Nigeria envoyés par la fondation de Kofi Annan et National Democratic Institute (NDI). Nous avons eu l’occasion de leur expliquer la situation de notre pays. Je crois qu’ils ont rencontré la Société civile hier (lundi, ndlr). Ils doivent rencontrer la mouvance présidentielle. Et je pense qu’il est bon de rencontrer ces anciens chefs d’Etat. Ça donne la preuve qu’après la Présidence, il y a une vie et qu’on peut être honorés comme le sont actuellement Goodluck Jonathan et Soglo. Donc, j’aborde cette marche avec beaucoup de détermination, beaucoup d’enthousiasme. Parce que de jour en jour, je vois grossir le nombre de personnes qui adhèrent au Fndc et qui se prononcent ainsi contre le troisième mandat dans notre pays. Donc, je suis parfaitement à l’aise par rapport à ça », assure le leader de l’Ufr.
Avant de porter ensuite un regard plutôt nuancé sur cette mission en séjour dans notre en ces termes : « Nous faisons partie d’un ensemble économico-politique qu’on appelle la Cedeao. Vous pouvez rester sourd à tout, mais en général, les conséquences d’un tel comportement, on les connait après. Donc, nous sommes dans la Cedeao avec des pays de référence comme le Nigéria qui a 200 millions d’habitants, la première économie d’Afrique. Ce n’est pas négligeable. Et c’est même très important. Donc, nous ne nous attendons pas à de la coercition. Nous nous attendons à du raisonnement tout simple. Personne n’a besoin de coercition. Mais on peut être raisonnable et comprendre à partir d’expériences des autres qu’il y a une porte de sortie. Et comme je le dis, il y a une vie après la Présidence ».