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Gouvernance : Iboun Conté du CNOSCG applaudit l’IGE et tire sur la CRIEF

Pendant que certains observateurs déplorent que le rapport de l’Inspection générale d’État 2022 porte plutôt sur la gestion antérieure au CNRD pourtant au pouvoir depuis bientôt deux ans, d’autres accueillent ce document avec beaucoup d’enthousiasme.

C’est le cas du journaliste et activiste de la société civile, Moussa Iboun Conté qui soutient « qu’un pan du rapport couvre la période du   22 janvier 2022 au 31 décembre 2022 ». Et d’insister sur le fait que « le rapport que j’ai en ma possession prend cette période-là en compte (…) ». En tout cas, ce membre du CNOSCG « salue la promptitude avec laquelle l’IGE a produit ce rapport ».

Selon lui, « (…) il prouve que les actuelles autorités accordent de l’importance à la reddition des comptes dans la gouvernance économique et financière d’un pays comme le nôtre. »

Par contre, « ce que je déplore dans ce travail-là, il y a un amalgame qu’on fait entre le vérificateur général et les inspecteurs généraux d’État. »

Et de rappeler que « dans d’autres pays, les deux fonctions sont séparées parce que le vérificateur général est censé même corroborer le travail que les inspecteurs généraux d’État font. »

Parlant du contenu qui fait état de 448 milliards GNF non justifiés, « cela lève un coin du voile sur l’état de déliquescence de notre Etat, surtout (…) sur le fait que les cadres guinéens n’ont plus peur et qu’ils deviennent incorrigibles », soutient-il.

Et d’ajouter pour changer les choses que « la seule façon de faire, il faut que la Crief accélère les procédures qui sont en cours pour que ceux qui sont là-bas soient situés sur leur sort et qu’ont commencé à appliquer les peines». Et d’ajouter que « c’est ce qui va dissuader les gens. »

Sauf que là aussi « on est en train de traîner les pieds, il y a une lenteur », fait-il remarquer. Et comme si cela ne suffisait pas, toujours selon M. Conté, « le pool des magistrats instructeurs et le parquet n’arrivent même pas à situer la responsabilité des uns et des autres en reconstituant des pièces comptables qui les compromettent ».

Ce n’est pas tout. Pour Iboun Conté, « actuellement, la Crief est incapable d’établir la culpabilité de ceux qui sont traduits devant cette juridiction spéciale ».

Si M. Conté prend soin de ne pas s’attaquer à la junte dont le CNOSCG est décrit comme favorable, cette recommandation qu’il a faite n’est pas sans interpeler le pouvoir militaire.

« Depuis plus de 5 ans, la loi d’accès à l’information a été adoptée par le gouvernement déchu et par la neuvième législature je crois que tout est fait aujourd’hui pour que la commission d’accès à l’information publique soit mise en place », rappelle-t-il.

Avant de suggérer que « les  autorités actuelles fassent preuve de célérité pour mettre en place cette commission parce qu’elle est censée doter toutes les entités des personnes morales qui bénéficient des subventions de l’État, loger dans chacune de ces entités, les conseillers chargés d’accès à l’information publique, demander à toutes les régies de recettes de l’État, aux EPA et EPIC de se doter d’un site web actualisés et d’être proactives dans la publication des données comptables et financières.»

Et de plaider pour que le CNOSCG et ses partenaires travaillent dans ce sens « sur la base des normes professionnelles et des pratiques internationales reconnues par le gouvernement guinéen. »

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