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Gouvernance économique : La Guinée a fait des performances, selon le FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) a bouclé sa visite hybride en Guinée conduite par Mme Clara Mira du 1er au 7 juin 2022. Après s’être entretenue avec le président de la Transition, du Secrétaire général de la Présidence, des Secrétaires Généraux des Ministères du Budget, de l’Economie, des Finances et du Plan, et le gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG), la cheffe d’équipe du FMI à Conakry a affirmé que l’économie guinéenne reste résiliente, en dépit de nombreux obstacles.

« L’économie guinéenne reste résiliente dans le contexte d’un environnement difficile. Le secteur minier continue de faire preuve de résilience, avec une production d’or et  de bauxite en plein essor », a-t-elle déclaré, avant d’alerter sur le fait que la croissance du secteur non-minier pourrait être retardée à cause de la crise russo-ukrainienne, mais aussi du climat politique national délétère : «Bien que renforcée par l’atténuation des perturbations liées au Covid et le remboursement partiel de la dette intérieure de l’État, la croissance du secteur non-minier devrait être plus lente que prévu initialement, affectée par la détérioration de l’environnement extérieur en raison de la guerre en Ukraine et de l’incertitude liée à la situation politique intérieure. Les prix ont augmenté de 11 % en glissement annuel en avril 2022, reflétant l’impact des pressions préexistantes et de la guerre en Ukraine. »

L’avantage de la hausse du prix des produits pétroliers

Le 1er juin dernier, soit la date début de la visite de la délégation du FMI en Guinée, le Gouvernement a revu à la hausse le prix du litre de carburant à la pompe. Ce qui, selon Mme Clara Mira, a rehaussé le niveau du Produire intérieur brut (PIB) : « Les prix des produits pétroliers à la pompe ont augmenté de 20 % le 01 juin 2022. Cette augmentation a ramené à environ 2,3 % du PIB, l’estimation projetée par les services du FMI du manque à gagner dû à la subvention des prix du carburant. Moins de 2 % de cette subvention bénéficiera directement aux 20 % les plus pauvres de la population.

Depuis le début de l’année en cours, à en croire la cheffe de la délégation du FMI, la moisson a été très bonne pour le Gouvernement de Mohamed Béavogui et des actions salvatrices ont été engagées : « La collecte des recettes a été globalement positive au cours des premiers mois de l’année (hors recettes liées au carburant en raison de la hausse des subventions), ce qui semble indiquer une amélioration des efforts de conformité et de numérisation dans le secteur non minier. Du côté des dépenses, les autorités ont rationalisé les dépenses courantes et se sont concentrées sur l’exécution du budget d’investissement financé sur ressources intérieures. Les autorités ont également commencé à rembourser une partie des arriérés intérieurs accumulés en 2021. Néanmoins, les subventions à l’électricité restent élevées. »

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Mme Clara a ensuite fait savoir que l’émission en avril dernier des premières  obligations à échéance de cinq ans (Obligation du Trésor, OdT) va contribuer à allonger le profil d’échéance de la dette publique, « ce qui devrait réduire le risque de refinancement à court terme et contribuer à l’approfondissement des marchés financiers nationaux. »

Concernant la politique monétaire, explique-t-elle, les discussions ont notamment porté sur la nécessité de continuer à limiter le financement du budget par la Banque centrale et de gérer activement la liquidité si les pressions sur les prix intérieurs s’intensifient.

« Les autorités ont réitéré leur engagement à utiliser les ressources de l’allocation de DTS avec prudence et transparence en investissant dans les infrastructures productives et les secteurs sociaux », a-t-elle conclu.

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