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Fronde anti interdiction des prières collectives : les barbus de Kankan s’en mêlent  

La décision interdisant les prières nocturnes durant les 10 derniers jours du Ramadan se trouve confrontée à un vent de contestation dans la région de Kankan. Après Siguiri, c’est à Kankan où on vient d’enregistrer de nouvelles scènes de violences.

Tard dans la nuit du mardi à mercredi 5 avril, plusieurs dizaines de jeunes ont battu le pavé pour dénoncer cette interdiction des prières collectives nocturnes. Les manifestants qui avaient investi le rond-point M’Ballia, y ont brûlé des pneus en scandant « Allah Akbar ! »

« Nous ne serons jamais d’accord avec cette décision. Parce que les dix dernières nuits du Ramadan sont les plus importantes pour nous. Ceci est un avertissement que nous envoyons aux autorités à tous les niveaux du pays. Il faut qu’elles retirent cette mesure avant qu’il ne soit trop tard », a menacé l’un des émeutiers sous le couvert de l’anonymat.

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La colère des frondeurs n’a pas épargné le domicile du grand imam Elhadj Bangaly Kaba et par ailleurs inspecteurs régional des Affaires religieux, qui a essuyé durant plusieurs heures des jets de projectiles, dans le quartier Timbo, dans le centre-ville. Parce que les manifestants l’accusent d’avoir cautionné cette décision des autorités administratives.

Alertées aux environs de 3 heures du matin, les autorités locales, ont fait déployer des forces de l’ordre pour disperser ces manifestants.

Dans la matinée de ce mercredi, en présence du gouverneur Sadou Kéita et du préfet Amara Lamine Soumah, les autorités religieuses de la ville ont dénoncé ces violences qui, selon eux, seraient instiguée par certains imams de la ville.

« Nous savons que ce sont des imams qui ont encouragé ce qui vient de se passer. Ils ont appelé les fidèles à la résistance. Malgré la mesure d’interdiction, certains mêmes ont poursuivi la prière nocturne. Nous avons recensé les mosquées en question et leurs imams. Inch- Allah, les sanctions tomberont dans les heures qui suivent », prévient Bôh Kaba, le Secrétaire préfectoral des Affaires religieuses.

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