La reconduction de la grève perlée de l’inter centrale syndicale USTG-CNTG qui va du lundi 9 juillet au mercredi 11 juillet pour exiger le retour du prix du carburant à la pompe à 8 mille francs, a paralysé les activités dans la cité de l’alumine ce mardi 10 juillet.
Les banques et les boutiques du marché central fermées, les véhicules de transport toujours immobilisés, les travailleurs de l’administration publique restés chez eux à la maison, les rues désertes. Toutes les activités sont paralysées dans ville de Fria. Tel est le constat qui s’offre à tout visiteur de la ville ce mardi 10 juillet…
Au rond-point de la police communale où le syndicat des taxis-motards a érigé un barrage pour débarquer les passagers des motos, Aboubacar Camara Secrétaire général du syndicat des taxis-motos, revient sur les raisons d’accompagner l’intersyndicale.
« Suite au communiqué diffusé hier sur les antennes des radios locales, nous avons pris la décision de débarquer tous les passagers des taxis–motards. Une façon pour nous d’accompagner l’inter syndical dans son combat. Un combat non seulement dans l’intérêt des populations mais aussi de nous les conducteurs des motos. Nous sommes déterminés à poursuivre le mouvement tant que le prix du carburant à la pompe n’est pas revenu à 8.000 fg comme le veut l’inter syndical USTG–CNTG, malgré les conséquences que cela va entrainer sur nos recettes ces jours-ci « , a-t-il martelé.
Tout en sueur, Moriba Soumah qui a fait trois kilomètres à pied, du quartier Aviation pour rallier la ville, se dit déçu du gouvernement qui, selon lui, ne pense pas à la population.
« Je suis très déçu du gouvernement d’Alpha Condé qui ne pense pas à la population. Au lieu de penser aux pauvres, ils font la sourde oreille. J’ai parcouru environ trois kilomètres à pieds pour venir en ville. Aucun taxi ne circule. C’est vraiment dommage ! Je soutiens les syndicalistes… » a-t-il déclaré.
Il faut aussi rappeler qu’à part le service minimum au niveau des structures sanitaires, les quatre institutions financières, ont fermé.
En revanche à l’usine Rusal Friguia, tous les travailleurs sont sur place et les activités tournent normalement.