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Fêtes de fin d’année : le non-paiement de leurs arriérés par la Soguipah, ne présage rien de bon pour les planteurs de Yomou

Avec les fêtes de fin d’année (Noël et Saint-Sylvestre) qui s’annoncent à grands pas, les planteurs de palmiers à huile et hévéa de la Guinée forestière, singulièrement ceux des plantations familiales et privées de la zone de Diécké et Bignamou, dans la préfecture de Yomou où la quasi-totalité de la population ne vit que de ces cultures industrielles, vivent dans une psychose totale, à cause du retard accusé dans le paiement de leurs productions, a-t-on constaté sur place.

Cela fait près de quatre mois que ces planteurs locaux des sous-préfectures de Diécké et Bignamou, situées dans la zone d’intervention de la SOGUIPAH, attendent impatiemment le paiement de leurs arriérés. En vain.

Ce qui accentue la pression sur ces paysans qui craignent de passer la fête sans ressources financières. Quand on sait qu’ils sont pour la plupart de culture chrétienne.

Il faut rappeler que le Directeur général de la Soguipah Michel Beimy avait promis aux planteurs le 4 septembre dernier que toutes leurs productions livrées à la société, seraient réglées rubis sur l’ongle.

Une manière de les encourager à poursuivre la production pour les besoins des usines de la Soguipah.

Depuis cette promesse, l’usine de transformation du caoutchouc tourne à plein régime.  Il n’existerait même plus d’espaces de stockages de la production.

Mais malgré cette surabondance des produits, la Direction ne parvient pas à payer les planteurs.

« Ce qui est inquiétant, c’est quand il n’y a aucun signe annonciateur pour la paie surtout à l’approche des fêtes de fin d’année. L’inquiétude est grandissante dans l’ensemble du monde paysan de ces sous-préfectures », témoigne le vice-président des planteurs de Diécké, Yohn Joël Mahomy.

Dans la même lancée le président de l’union des planteurs de Bignamou Nyankoye Saoromou dit ne plus rien comprendre, puisqu’il ne reçoit plus aucune information sur la paie.

 Selon lui, dans le passé la direction leur payait leur argent avant les fêtes de fin d’année, et que généralement la dernière paie s’effectuait entre le 27 et le 28 décembre.

« Mais voilà que trois mois ne sont pas encore payés. Comment espérer à cette allure », déplore notre interlocuteur.

Zaoro Delamou, planteur privé se dit très préoccupé aussi de la situation.  Quand à quelques jours des fêtes, il n’a rien pour payer les habits de fête pour sa famille.

Les planteurs vivent un véritable cauchemar, étant donné ‘’l’interdiction de la sortie du coagulum à destination du Liberia voisin, imposée par la Soguipah’’, les empêche d’avoir une alternative à ces retards de paiements accusés par la société.

  Nos tentatives de joindre la direction des plantations familiales et la direction générale de l’entreprise, pour leur version des faits sont restées vaines.

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