Le peuple de Guinée célèbre ce 2 octobre le soixantième anniversaire de son accession à l’indépendance. A cette occasion, de grandes festivités sont organisées au stade du 28 septembre.
Bien avant, le président de la République a procédé à la traditionnelle cérémonie de dépôt de gerbe de fleurs. Il y a été accompagné par des personnalités parmi lesquelles le gouverneur de la ville de Conakry, le général Mathurin Bangoura, le président de l’institution nationale des droits humains Dr Alia Diaby, l’ancien ministre du Commerce, Marc Yombouno. Ces derniers ont livré à Guinéenews leurs sentiments. Lisez !
Général Maturin Bangoura gouverneur de la ville de Conakry:
«Je souhaite à la population de la ville de Conakry un joyeux anniversaire de fête de l’indépendance et je lui demande de se donner la main. C’est vrai que la politique va avec ses problèmes mais aujourd’hui on doit accepter de célébrer cette indépendance. Parce que nous avons 60 ans. Je demande humblement à cette population de la ville de Conakry d’accepter de se donner la main pour qu’on puisse réellement faire progresser notre pays. Quoique l’on fasse quoique l’on dise, il sera toujours difficile de faire accepter un même point de vue à tout le monde. C’est vrai il nous arrive des moments surtout ces derniers temps de prendre des décisions un peu difficiles surtout avec les politiciens… Par exemple par rapport aux marches que l’opposition souhaite faire parfois, on interdit parfois et on autorise dès fois. Et à chaque fois, on a des petits soucis mais ça va avec le pouvoir.»
-Marc Yombouno, ancien ministre du Commerce:
«C’est d’abord remercier les pères fondateurs de notre Etat, les compagnons de l’indépendance à commencer par le feu président Ahmed Sékou Touré et à tous ses compagnons qui ont œuvré inlassablement de façon intelligente sans effusion de sang pour acquérir l’indépendance avec l’ensemble du peuple de Guinée et des partis politiques. L’union faisant la force, la Guinée est arrivée avant beaucoup de pays africains à avoir son indépendance. Donc aujourd’hui, c’est un message de reconnaissance pour ces devanciers et pour tous ceux qui ont lutté pour nous donner cette liberté. Maintenant il faut faire en sorte qu’il y ait une continuité de ces œuvres afin que la Guinée constitue une nation, un Etat vraiment indépendant et aller dans le sens de l’unité la paix et la quiétude, poser de nouveaux jalons de développement de notre pays pour la satisfaction des besoins de l’ensemble de la population guinéenne. Donc cette journée est une occasion de se remémorer de cet acte historique et de fêter les 60 ans d’indépendance du pays.»
Dr Alia Diaby, président de l’INIDH:
«Un message de sérénité, un souvenir de nos devanciers qui nous ont légué ce beau pays malgré toutes les difficultés. Un message d’espoir pour l’avenir de reconnaissance à l’égard de tous nos leaders et à tous ceux qui se battent au sens propre comme au sens figuré pour que la Guinée reste en paix et en sécurité. Progressivement les droits de l’homme ont connu un respect échelonné dans la première République, il y a eu des difficultés parce que c’était la révolution avait beaucoup de violences. A partir de la deuxième République déjà, on est tombé dans un système libéral et donc les droits ont été proclamés et plus ou moins respectés progressivement avec la troisième République. Comme vous le constatez de plus en plus, nous avons créé des institutions qui veillent au respect des droits de l’homme comme l’institution nationale indépendante des droits humains (INIDH) et plusieurs ONG qui se battent dans ce cadre. Nous avons des problèmes pour faire face à notre passé. Il y a des difficultés mais si on regarde le parcours, les droits de l’homme sont allés progressivement du point de vue de leur respect. Il ne faut pas seulement voir les libertés civiles et politiques, il faut voir aussi les droits économiques, sociaux et culturels. Je demande au peuple de Guinée de rester uni pour affronter l’avenir. C’est surtout ce qui est important et que chacun mette la Guinée au dessus de tout et de tous.»
Propos recueillis par Fatoumata Dalanda Bah