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Fête de fin d’année à Conakry : commerçants euphoriques cherchent désespérément clients

A quelques jours de la fin de l’année 2021, les préparatifs vont bon train. Contrairement aux années antérieures, on remarque une ambiance dans la cité. C’est le cas du marché de Madina bondé de monde. Mais le hic est que les produits ne s’écoulent pas en dépit de cette affluence.

A Madina, le plus grand marché du pays, on entend le bruit des mégaphones qui appellent les clients. Les vendeurs et les acheteurs sont en majorité des femmes. Elles animent les différentes artères de ce marché en vendant divers produits.

Le marché de Madina vit au rythme d’une ambiance festive. “Si l‘année dernière, il y avait le Covid 19, et la fermeture des frontières, perturbant ainsi la célébration des fêtes de fin d’année, cette année, le marché est bien achalandé. Nous avons des nouveautés.  Et les produits ne sont pas chers. Il y a beaucoup de nouveautés en chaussures, en vêtements fabriqués non seulement en Guinée mais aussi ailleurs« , affirme Fatoumata Yarie Soumah, vendeuse qui se plaint du faible rythme d’écoulement des articles.

Selon la plupart des vendeuses, l’offre est supérieure à la demande.  Au cœur d’Avaria, situé au marché de Madina, Fatou Sylla vendeuse de robes déplore le manque de clients : « cette année, il y a beaucoup de marchandises à Madina au point que je peux affirmer que la moitié même ne sera pas écoulée pour la fin d’année. Tout le monde se plaint de la conjoncture caractérisée par une paupérisation plus accentuée. Ils veulent acheter mais quel que soit le prix, les clients trouvent toujours que c’est cher« .

Pour sa part, Marie Thérèse venue acheter des habits,  pense que la mévente s’explique par la concurrence parfois déloyale. “Tu peux trouver une chaussure à 60 000 GNF alors que quelqu’un dit avoir acheté la même paire à 45 000 GNF quelque part.  Et au fur et à mesure qu’on cherche, le prix de la même chaussure varie de 45 à 60 000. Et dans cette situation, si on n’est pas venu avec beaucoup d’argent, on est obligée de demander sans acheter jusqu’à ce qu’on trouve un prix convenable« , dira-t-elle.

Par ailleurs, les coiffeuses et vendeuses de mèches à Madina restent celles qui ont beaucoup plus de clients en cette fin d’année. « C’est vrai que c’est difficile mais de notre côté, on reçoit chaque jour un peu plus de clients qui viennent soit pour le tissage ou acheter des perruques déjà cousues. Actuellement, on travaille même les dimanches contrairement à l’année dernière où on n’avait presque pas eu de clients du tout« , se réjouit M’mah Camara. On peut retenir qu’en général, même si la conjoncture est difficile, d’autres arrivent à s’en sortir.

Enfin, tout espoir n’est pas perdu. Certaines vendeuses restent optimistes quant à l’écoulement de leurs produits avant le dernier jour de l’année 2021.

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