Lancé tambour battant il y a seulement quelques petites années, l’entreprise de paiement mobile (Yup), succursale de la société générale, va devoir fermer. Ainsi en a décidé la société mère partout dans le monde.
En Guinée, l’information qui circule sur la toile a été confirmée à Guineenews par le service de communication de la SGG (société générale Guinée). La fermeture sera effective dès que les autorités guinéennes saisies à cet effet vont se prononcer sur la conformité des démarches en cours avec les dispositions légales en vigueur, précise la maison mère de Yup.
Tout porte à croire que le processus est irréversible. «Le projet a été soumis aux régulateurs locaux », déclare notre interlocuteur au service de communication de la société générale Guinée.
«S’il obtient les autorisations nécessaires, une période de transition s’ouvrira pour assurer les travaux d’extinction des activités de Yup et un dialogue social serait mené avec les instances représentatives du personnel, afin d’accompagner nos collaborateurs au mieux dans cette étape», promet-il.
Dans la pratique, «les clients disposent d’un préavis de trois mois, afin que les clients porteurs de wallets puissent utiliser et récupérer leurs avoirs dans les différents points Yup. La même période permet aux clients corporates (entreprises) aussi d’organiser différemment leurs paiements avec leurs conseillers bancaires», informe-t-il.
Mais, précise-t-on, «à l’issue de cette période, les prestations seront arrêtées et les avoirs qui n’auront pas été retirés seront transférés à l’établissement public compétent selon les réglementations applicables».
En attendant ce processus, plutôt imminent, sur le motif, «la société générale a décidé de mettre un terme à son activité de monnaie électronique, parce Yup n’a pas réussi à créer un modèle viable».
Mais dans les rangs des employés plutôt surpris de la décision qui les envoie au chômage sous peu, cet argument a du mal à passer. D’autant plus que, selon nos sources de ce côté, «tous les objectifs assignés à yup sont atteints depuis le début de ses activités.»
Par ailleurs, il faut noter que les employés de Yup dont le nombre est jugé «confidentiel » par le service de communication de la Société Générale, ne sont pas les seuls dont l’avenir est en jeu. Les entreprises partenaires le sont tout autant, voire plus. Surtout que ces derniers ont un business risque de fermer, avec des employés directs et indirects qui vont rester sur le carreau.
D’où la vigilance qui doit être de mise du côté des autorités dans l’arbitrage à opérer dans cette procédure.
Thierno Souleymane