Malgré les dispositions prises par les autorités scolaires préfectorales pour une rentrée académique réussie, aucun cours n’a eu lieu en ce début de semaine dans les institutions d’enseignement de l’éducation nationale et universitaire de la ville de Faranah. Les enseignants surtout ceux chargés de cours sont restés catégoriques sur leur décision de suivre le mot d’ordre de grève lancé par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG).
Très tôt le lundi matin, comme les élèves, les membres de la direction des différents établissements de la ville se sont rendus dans les écoles. Contre toute attente, les chargés de cours se sont absentés en grand nombre.
Le constat est que malgré la présence des élèves dans les classes, les chargés de cours n’ont pas effectué de déplacement non seulement pour les cours du matin mais aussi du soir, aucun cours n’a eu lieu car il n’y a pas eu d’enseignants. Mais les inscriptions et réinscriptions ainsi que les situations de transfert des élèves sont en cours et les encadreurs sont présents.
Interrogé, le Secrétaire général du SLECG à Faranah, Alain Kognon Bilivogui,précise : << Je commence par dire grand merci aux vaillantes enseignantes et vaillants enseignants de Faranah pour avoir observé le mot d’ordre de grève lancé par le SLECG. A Faranah, nous avons sillonné toutes les écoles, vraiment le mot d’ordre de grève a été observé à 100%. Et c’est le lieu de dire au général (Aboubacar Soumah) que les enseignants de Faranah sont mobilisés derrière lui, on ne va jamais le laisser par ce que nous sommes reconnaissants. Le général (Aboubacar Soumah) mène un combat noble pour les enseignants de Guinée. Les 40% que nous avons obtenus ont été une réalité et nous espérons que dans ces 8 000 000 gnf, nous allons obtenir gain de cause. Cette première journée est une démonstration. Je demande au gouvernement de retourner sur la table de négociation par ce que nous enseignants et particulièrement les enseignants de Faranah, nous ne sommes pas prêts à lasser le général Aboubacar Soumah a t-il lancé>>.
Rencontré, le Directeur préfectoral de l’éducation de Faranah, Sayon Oularé s’est abstenu de toute communication.
A noter que ce refus catégorique des enseignants inquiète les parents d’élèves et continue d’alimenter les débats en ville.