Les populations de Faranah sont très remontées contre le réajustement du prix du carburant qui, par ricochet, a entrainé la flambée des prix des marchandises et ceux des transports. Elles appellent les autorités à vite résoudre la crise.
C’est le cas de ce conducteur de taxi-moto qui se lamente sur son sort : «l’augmentation du prix du carburant nous a causés beaucoup de problèmes. Nous voulons satisfaire nos clients, mais c’est difficile. La population est pauvre. C’est pourquoi jusque-là, le transport d’un tronçon était à 2 000 fg, et on payait le litre d’essence à 8 000 fg à la pompe et 10 000fg. Mais, depuis que le prix du litre est passé de 8 000 fg à 10 000 fg à la pompe, le prix d’un tronçon se négocie entre 3 000 fg à 4 000 fg.
Ainsi, beaucoup de nos clients préfèrent marcher, faute de moyens de transports. On a pitié de ces personnes, mais que faire ? Chaque soir, il faut faire un compte rendu au propriétaire de la moto et trouver ta dépense. Vraiment, nous demandons au gouvernement de baisser le prix du carburant ».
Comme dans les communautés profondes et partout en ville, au grand marché de Faranah, les femmes expriment aussi leur déception.
« Depuis que nous avons appris cette nouvelle relative à l’augmentation du prix du carburant, nous avons été bouleversés. Nous partons dans les villages pour chercher des marchandises. Avec cette augmentation du prix du carburant, le transport a aussi augmenté. Aujourd’hui, je n’ai pas pu me rendre au village pour chercher les marchandises parce que quand je calcule le prix d’achat et le prix de vente, je n’aurai pas de bénéfice », confie Saran Oularé.
A noter aussi qu’avec la dégradation du pont de Linsan, la situation devient de plus en plus difficile et insupportable…