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Faranah: le retard dans l’installation des nouveaux maires suscite désarroi et incompréhension

Deux mois après la tenue des élections communales et communautaires, les populations de Faranah sont dans une totale confusion quant à l’installation des maires, leurs adjoints ainsi que leurs conseillers.

Depuis la proclamation des résultats définitifs par la commission électorale nationale indépendante (CENI), les citoyens attendent impatiemment l’installation des bureaux exécutifs des différentes communes devant désormais gérer les collectivités de la préfecture.

Toutefois, le code électoral n’indique pas un délai entre la tenue des communales et l’élection du conseil communal et l’organe exécutif de la commune. Mais les autorités de tutelle sont dans une obligation légale de convoquer la session pour l’élection des maires et leurs adjoints conformément à l’article 132 et suivant du code des collectivités locales.

Mais depuis la proclamation de ces résultats définitifs, l’arrêté du ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation devant convoquer les premières sessions, traine encore et les concitoyens attendent toujours. Un sujet qui fait l’objet d’un débat houleux dans les familles, les bars café et autres lieux publics à Faranah.

Comme au centre-ville, les citoyens des communes rurales se posent des questions suivantes : quelles sont les raisons du retard de la convocation de la session d’installation du conseil communal et l’élection des maires et de leurs adjoints ? Quelles sont les raisons qui font que ces conseils ne sont pas mis en place depuis les élections ? A quand l’installation de nos maires ? Est-ce un manque de volonté des autorités ? Que veulent les autorités autour de ces élections ?  Des questions difficiles à répondre pour le bas peuple.

En attendant, les deux grands camps majoritaires (la candidature indépendante et le RPG Arc-en-ciel, après les élections, mènent toujours les activités politiques comme si ces élections ont eut lieu aujourd’hui.

Sur invitation des citoyens des quartiers, le mouvement indépendant pour le développement local de Faranah (MIDLF) mène des meetings de remerciement des citoyens pour leur participation aux élections afin de les remobiliser pour le maintien de la confiance.

Quant au RPG Arc-en-ciel, après un ‘’putsch’’  des jeunes du parti qui ont dissout les deux sections de la ville, continuent leurs activités de réconciliation et de remobilisation entre militants indécis afin de rallier les nouveaux hommes forts ayant provisoirement charge de gérer ce parti présidentiel qui était considéré comme tout puissant.

Ces deux camps, avec chacun,  12 sièges, sont restés sur ces activités politiques.  Un communiqué a été diffusé sur les ondes de la radio rurale locale interdisant toute activité politique à caractère de campagne électorale. Mais ce communiqué a fait l’objet d’une vive réaction de la part des jeunes dans le centre-ville. Une situation qui inquiète certains citoyens de Faranah.

Le retard de l’installation des maires a accentué une crise économique pour les fonctionnaires de ces communes qui ne savent plus à quel sain se vouer et ne cessent de le ressasser discrètement.

Interrogé, un cadre ayant requis l’anonymat, explique : « la responsabilité de convoquer cette première cession devant élire les maires et leurs adjoints,  incombe aux autorités de tutelle. Bien qu’il y ait des contestations de certains résultats de certaines communes, le fonctionnement d’une commune n’est pas lié à une autre. Donc là où il n’y a pas eu de protestation, ces communes doivent être installées. Il n’y a aucune raison qui puisse expliquer le retard de la  convocation par le MATD de la session d’installation du conseil communal et l’élection des maires et ses adjoints. C’est un manque de volonté des autorités pour prendre tout ce temps sans installer les gestionnaires de nos collectivités. »

A contrario et toujours sous le sceau de l’anonymat, un autre fonctionnaire estime que les multiples manifestations en Guinée constituent les raisons ayant retardé la mise en place des conseils communaux. Il faut que la loi s’applique, a-t-il lancé.

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