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Faible taux d’admission aux examens nationaux 2018: ces croustillantes révélations de Aboubacar Soumah

Quelques jours après la publication des résultats des différents examens nationaux au niveau de l’enseignement pré-universitaire, le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), version Aboubacar Soumah, monte au créneau. Lors d’une conférence de presse qu’il a organisée ce 24 juillet 2018 au siège du SLECG à Donka, dans la commune de Dixinn, Aboubacar Soumah a d’abord dénoncé la mise à l’écart de sa structure  dans le processus de l’organisation des examens nationaux session 2018.

«En dépit de nos bonnes dispositions dans le cadre du partenariat, nous avons été amenés à constater que le SLECG a été exclu du processus des examens nationaux, session 2018. Ce qui constitue à nos yeux une violation flagrante des règlements généraux de la tenue des examens nationaux en République de Guinée en tant que partenaire», a-t-il dénoncé.

Cette année encore, un très faible niveau a été enregistré lors de ces examens, notamment au niveau du baccalauréat. Un échec que certains attribuent au SLECG pour avoir déclenché une grève qui aurait eu un impact sur l’évolution des programmes d’enseignement.

Une accusation qu’Aboubacar Soumah a balayée du revers de la main. «Contrairement aux accusations infondées des détracteurs du SLECG face aux  faibles pourcentages d’admis aux différents examens,  surtout au baccalauréat, le SLECG tient à rappeler à l’opinion nationale et internationale que des cours de rattrapage ont été organisés çà et là dans toutes les écoles pour être en harmonie avec la progression des programmes. Bref, les programmes ont été exécutés à cent pour cent. Les autorités de l’Education en sont témoins, l’Inspection générale de l’Education, les Direction nationales d’Enseignement, notamment secondaire…», a-t-il rétorqué

Pour Aboubacar Soumah, les causes du faible taux d’admission sont à chercher ailleurs. « Les causes de ce faible pourcentage sont entre autres, le retard de la tenue des ateliers régionaux, la précipitation dans l’organisation des examens nationaux, le manque d’écart entre les différents examens et de repos dans leur déroulement,  la diffusion tardive de la note de service désignant les surveillants. Cela a été fait à dessein pour en éliminer d’autres et les remplacer par les leurs. A cela, il faut ajouter la diminution du nombre de surveillants, de correcteurs,  de secrétaires, alors que l’effectif des candidats a augmenté pour cette année. Ensuite il faut noter le choix des personnes qui ne sont pas enseignantes pour la surveillance, pour la supervision et le secrétariat; le manque de cahiers de brouillon un peu partout, le retard dans l’acheminement dans les centres, l’absence de certains délégués, la politisation des examens par militantisme et par clanisme en lieu et place des enseignants…», a révélé le Secrétaire général du SLEEG.

L’année dernière, l’Enseignement supérieur a décidé de n’orienter les bacheliers dans les institutions d’enseignement supérieur privées. Selon Aboubacar Soumah, c’est cette décision est aussi en partie à la cause de faible taux d’admission, puisque le nombre d’admis serait connu à l’avance.

 «Le rapport de la commission nationale de la réflexion sur l’Education en Guinée nous dévoile clairement la réduction progressive de l’orientation des élèves bacheliers vers les universités privées pendant les trois prochaines années. Illustration : 2017 (27%), 2018 (26,04 %). Donc, en 2019 aussi ça sera en dessous de ce pourcentage-là. C’est déjà programmé, puisqu’ils ne veulent pas le surplus des admis aux institutions d’enseignement privées», a-t-il révélé.

Lors de cette conférence, le Secrétaire général du SLECG a accusé la commission de correction de n’avoir pas publié les vrais résultats des examens avant de lancer un appel aux parents d’élèves : « la commission du jury de correction du bac 2018 nous relate une bonne prestation des candidats. Le SLECG, après enquête, analyse et interprétation des résultats, trouve que ces résultats ne reflètent pas la prestation des candidats et demande en conséquence au service national des examens de sortir les vrais résultats. Le SLECG demande aux élèves et parents d’élèves de s’apprêter à la vérification qui est la meilleure voie pour faire jaillir la vérité sur les résultats.»

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