C’est désormais clair. Le Mali connaît un nouveau coup d’Etat, neuf mois après celui qui a déposé Aboubacar Kéita. Le désormais ancien vice-président de la junte, le Colonel Assim Koïta vient de faire diffuser sur les antennes de l’ORTM un communiqué annonçant la dépossession du président de la transition Bah N´Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane, de leurs prérogatives.
Dans ce communiqué diffusé ce mardi, le colonel Assim Koïta, précise qu´il assure la continuité de la transition et la reprise du pouvoir par l´Armée.
Désormais, il reste à savoir quelle sera la réaction de la communauté internationale au Mali qui refuse, pour le moment, de cautionner ce coup d´État.
Dans la foulée, Guineenews a appris que le président de la transition, Bah N´Daw, a non seulement refusé de démissionner malgré toutes les pressions des putschistes mais aussi a refusé de sacrifier son Premier ministre, Moctar Ouane.
Selon les observateurs, cette tentative de déposition des plus hautes autorités de la transition viole la Charte de la transition. Dans ces textes, il est clairement indiqué que même en cas d´empêchement par cas de force majeure du président de la transition, il n’est permis ni au vice-président, le Colonel Assim Koïta, ni à aucun autre militaire de prétendre à sa succession.
Mais des sources anonymes ont indiqué à notre rédaction, qu’il pourrait avoir des risques de fissure dans les rangs de la classe politique malienne.
Pour preuve, souteinnent nos sources, le nouvel Homme fort de la junte est en passe d’être appuyé par le comité stratégique du M5-RFP, plate-forme qui avait réussi à chasser Aboubacar Koïta du pouvoir en août 2020.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons qu’une rencontre à huis clos qui est prévue pour aujourd’hui à 16 heures entre le Président du M5-rfp et une délégation de la junte au ministère de l´Administration territoriale et de la Décentralisation.
Ainsi, au sortir de cette rencontre cruciale, un communiqué va annoncer officiellement la position définitive de l´aile civile de la coalition des mouvements à l´origine du renversement du président démocratiquement élu, Ibrahim Boubacar Kéïta.
Au regard de l’engagement des nouveaux putschistes à déposer les hautes autorités du pays, la communauté internationale pourrait envisager des sanctions sévères à l’encontre d’eux.
Depuis Bamako, Habib Diallo pour Guineenews