Lors de l’audience du mercredi 17 avril 2024, le Colonel Ibrahima Camara dit Kalonzo a été confronté au Colonel Tamba Gabriel Diawara PM3. Malgré cette confrontation, le doute subsiste toujours sur la présence de Kalonzo au sein du PM3 le 28 septembre, date à laquelle il y a le massacre au stade de Conakry en 2009.
Car, dès le début de la confrontation, Kalonzo a réitéré ses déclarations antérieures affirmant qu’il n’avait aucune connaissance des événements du 28 septembre. Selon lui, il était en détention dans les locaux du PM3 à cette période. « Je ne connais absolument rien dans cette affaire du 28 septembre parce que j’étais détenu au PM3. Je suis rentré au PM3 le 3 août et je suis sorti le 06 novembre de la même année, soit trois mois, trois jours. Je ne peux pas oublier cette date jusqu’à ma mort, c’est pourquoi j’insiste que j’étais en prison », a-t-il déclaré avec fermeté.
Cependant, le colonel Tamba Gabriel Diawara a contesté ces affirmations. Il a souligné qu’au moment où il a été nommé commandant du PM3, Kalonzo n’était plus présent dans l’unité : « Je ne peux le confirmer parce que comme je l’ai dit auparavant, l’acte qui m’a nommé au PM3 comme commandant date du 21 octobre 2009, à l’époque j’étais lieutenant et colonel Kalonzo n’y était plus, l’acte qui est là en fait foi ».
Interrogé sur la possibilité de la présence de Kalonzo au PM3 à la date du 28 septembre 2009, le Colonel Diawara a déclaré qu’il ne pouvait ni confirmer ni infirmer cette information. Il a également souligné qu’en tant qu’officier de police judiciaire, il n’avait pas spécifiquement porté attention à la présence de Kalonzo à cette époque.
Par ailleurs, le colonel Diawara a fait savoir qu’il serait improbable qu’un officier soit incarcéré pour des problèmes hiérarchiques, d’autant plus que Kalonzo détenait le grade de capitaine à l’époque. Il a même révélé avoir plaidé en faveur de Kalonzo auprès du Colonel Moussa Tiégboro pour qu’il soit muté à Fria.
Si le Colonel Tamba Gabriel Diawara avait confirmé que le Colonel Kalonzo était bel et bien au PM3 le jour du 28 septembre, l’accusation aurait été mise dans une situation très inconfortable. Cependant, l’officier de police judiciaire a préféré jouer la carte de la prudence : ne pas accuser son camarade de promotion, mais ne pas dire des choses qui pourraient aller à l’encontre de la réalité.