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Extraction du sable à Kankan: le parcours inspirant d’Alamako, veuve et femme d’action

Dame Alamako Kourouma est veuve et mère de quatre enfants. Au bord du Milo, où nous l’avons découverte, cette habitante du quartier Briqueterie exerce un métier généralement réservé aux hommes dans certaines localités : l’extraction du sable, une activité qu’elle pratique depuis sa tendre enfance.

« J’ai exercé ce métier jusqu’à mon mariage. Après plusieurs années de vie conjugale, mon époux est décédé. Pour subvenir à mes besoins et faire face aux charges familiales, j’ai décidé de reprendre cette activité afin de gagner ma vie dignement et de nourrir ma famille », explique Mme. Alamako Kourouma.

Pendant l’exercice de ce travail, notre interlocutrice déclare rencontrer des difficultés, principalement liées au manque de matériel de travail.

« C’est à nous-mêmes de trouver ces équipements. Pour ceux qui n’ont pas de pirogue, la location de cet outil de travail supplémentaire coûte cher. En effet, une pirogue se loue à 10 000 GNF par jour, ce qui représente un montant total de 300 000 GNF versé mensuellement aux propriétaires de pirogues. Malheureusement, tout le monde ne peut pas se permettre d’avoir une pirogue », souligne-t-elle.

En ce mois de novembre, dame Alamako Kourouma affirme que ceux qui n’ont pas encore rejoint les rives du Milo sont plus nombreux. Elle explique cette situation par la quantité d’eau relativement importante dans le lit du fleuve.

Actuellement, une autre difficulté relevée par Mme Kourouma concerne l’approvisionnement des équipes d’extraction du sable en gilets de sauvetage.

« Ces gilets sont indispensables pour les piroguiers qui vont extraire le sable dans le fleuve. Ainsi, en cas de chavirement de la pirogue, ils pourront rester à la surface de l’eau en attendant que d’autres piroguiers viennent les secourir », rapporte Mme Alamako Kourouma.

Sur le Milo, notre interviewée emploie une main-d’œuvre relativement importante, composée d’hommes et de femmes qu’elle paie quotidiennement, car ce qui est recherché aujourd’hui doit être consommé aujourd’hui. Parmi ces travailleurs, certains vont extraire le sable dans le fleuve, tandis que d’autres transportent le sable de la rive vers la terre ferme. Toutefois, si une autre opportunité de travail plus rentable se présente, Mme Alamako Kourouma se montre disposée à renoncer à l’extraction du sable en faveur de cette nouvelle opportunité.

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