Dame Alamako Kourouma est veuve et mère de quatre enfants. Au bord du Milo, où nous l’avons découverte, cette habitante du quartier Briqueterie exerce un métier généralement réservé aux hommes dans certaines localités : l’extraction du sable, une activité qu’elle pratique depuis sa tendre enfance.
Pendant l’exercice de ce travail, notre interlocutrice déclare rencontrer des difficultés, principalement liées au manque de matériel de travail.
En ce mois de novembre, dame Alamako Kourouma affirme que ceux qui n’ont pas encore rejoint les rives du Milo sont plus nombreux. Elle explique cette situation par la quantité d’eau relativement importante dans le lit du fleuve.
Actuellement, une autre difficulté relevée par Mme Kourouma concerne l’approvisionnement des équipes d’extraction du sable en gilets de sauvetage.
« Ces gilets sont indispensables pour les piroguiers qui vont extraire le sable dans le fleuve. Ainsi, en cas de chavirement de la pirogue, ils pourront rester à la surface de l’eau en attendant que d’autres piroguiers viennent les secourir », rapporte Mme Alamako Kourouma.
Sur le Milo, notre interviewée emploie une main-d’œuvre relativement importante, composée d’hommes et de femmes qu’elle paie quotidiennement, car ce qui est recherché aujourd’hui doit être consommé aujourd’hui. Parmi ces travailleurs, certains vont extraire le sable dans le fleuve, tandis que d’autres transportent le sable de la rive vers la terre ferme. Toutefois, si une autre opportunité de travail plus rentable se présente, Mme Alamako Kourouma se montre disposée à renoncer à l’extraction du sable en faveur de cette nouvelle opportunité.