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Explosion du dépôt des hydrocarbures : L’impact sur l’administration minière

L’explosion du principal dépôt des hydrocarbures de Conakry dans la nuit du dimanche au lundi dernier n’a pas épargné l’administration minière. Au contraire, cette dernière a été fortement touchée, à travers deux de ses services les plus importants que sont le centre de promotion et de développement minier (CPDM) et le laboratoire national de la Géologie (LNG).

Les deux services situés à quelques encablures du dépôt incendié ont été sérieusement impactés, selon des informations confirmées par les responsables concernés.  Jointe au téléphone par Guineenews, la directrice générale du LNG déclare que «le laboratoire, vu sa proximité avec le dépôt a été réellement touché ». Et d’ajouter que «même le bâtiment risque l’effondrement. Toutes les vitres sont cassées, avec les portes, comme s’il y avait eu un tremblement de terre. Les équipements se sont renversés les uns sur les autres».

Toujours sur le constat, notre interlocutrice ajoute que «vu de l’extérieur, tu as l’impression que c’est seulement les vitres qui sont tombées. Mais à l’intérieur, le plafond est tombé sur les équipements, les murs sont fissurés, tous les équipements sont par terre. Les installations sont complètement hors service ».

Et pourtant, informe Wodia Magassouba, «ce sont des équipements qu’on vient d’acquérir. Il y a une machine qu’on a cherchée depuis 2022, c’est en juin 2023 que cette machine a été livrée. C’est une machine qui pouvait faire les 1000 analyses par jour. Le laboratoire était vraiment équipé…Tellement qu’il était équipé, on avait entamé le processus d’accréditation aux normes iso 17 025…».

A propos du service de conformité, madame Wodia Magassouba rappelle qu’il dépend des machines. « Si les installations n’existent plus, tout ce qu’on peut faire actuellement, c’est avoir un autre local pour le service minimum de l’administration, c’est-à-dire les autres services qu’ils peuvent demander, à part la détermination de la qualité des minerais». Précisant qu’il s’agit «des autres services, c’est l’autorisation des expéditions des échantillons à l’extérieur…»

Sur les conséquences, «nous sommes au repos obligatoire pendant que les miniers sont en train de travailler. Alors que c’est le service-là qui surveille, qui contrôle . Ça n’arrange pas le pays », déplore-t-elle. Surtout que «ce service a pour rôle régalien, la maximisation des recettes de l’Etat, en poussant les sociétés minières à donner les chiffres exacts».

Sur l’importance du LNG, la DG rappelle: «avant l’implication du laboratoire, on était à zéro (0) analyse, on ne faisait pas de certification. Ce sont les miniers eux-mêmes qui donnaient aux impôts ».

Pour changer cet état de fait, «à partir de 2023, nous avons déployé les cadres du laboratoire dans tous les sites miniers. Même les sociétés aurifères qui venaient librement faire des déclarations, donner des statistiques à la BCRG, ont des cadres du laboratoire devant lesquels les prélèvements sont faits », indique-t-elle.

Du coup, «aujourd’hui, ils font tout avec les cadres du laboratoire. L’ordinateur est ouvert. Au même moment qu’ils prennent, on prend aussi. Il n’y a pas de modifications possibles. Ce qui a maximisé les recettes de sorte que nos recettes sont passées de 2 milliards à 7 milliards. Le laboratoire s’est auto-équipé, il a autofinancé les formations de ses cadres»…

Du côté du Centre de promotion et de développement minier (CPDM), le directeur général confirme de son côté que «le bâtiment (siège ndlr) a été impacté. Les vitres sont cassées, les fenêtres sont tombées avec quelques portes arrachées». Et selon Alsény Bangoura, «cela ralentit le fonctionnement normal ». Particulièrement, «l’octroi ou le renouvellement des titres seront retardés, même l’examen des listes minières. Tout cela va impacter leur programmation. Alors que les recettes sont programmées en fonction de cela».

Seule bonne nouvelle, «la salle des machines n’a pas été épargnée mais on a l’assurance de récupérer les données au redémarrage. Les données ne sont pas perdues », rassure monsieur Bangoura.

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