L’exploitation des enfants mineurs dans les exploitations familiales prend de plus en plus des proportions inquiétantes surtout en cette période de grandes vacances pour les élèves à Diécké et Bignamou. Devant la montée de ce phénomène, certaines institutions locales évoluant dans la défense et la protection des droits des enfants ne manquent pas d’exprimer leurs vives préoccupations.
Agés de 10 à 15 ans, ces enfants mineurs travaillent comme des aide-mains d’œuvre avec leurs parents ou comme des contractuels moyennant de l’argent par jour, semaine ou mois auprès d’autres personnes qui souhaitent prêter leurs services dans les plantations d’hévéa ou de palmier à huile.
Des fois, ces enfants s’occupent du ramassage des coagulums (le latex), des défrichages et appliquent souvent des produits chimiques tels que les acides, des stimulants sur les pieds d’hévéa sans la moindre protection. Pourtant ce sont des produits généralement très toxiques pour la santé des adultes a plus forte raison pour celle des enfants mineurs.
Ce travail des enfants est une pratique très répandue aujourd’hui dans les plantations familiales de palmier à huile à huile et d’hévéa, dans la préfecture de Yomou, particulièrement dans les zones de Bignamou et de Diécké, deux localités qui sont par excellences des zones d’hévéaculture et palmier-culture.
Interrogés, certains parents affirment que les enfants sont mis à contribution dans leurs plantations que seulement pendant les vacances. Si certains enfants aident leurs parents dans des plantations de la Soguipah, d’autres se travaillent chez des planteurs privés contre de l’argent afin de pouvoir aider leurs parents à faire face à l’achat de leurs fournitures scolaires à la rentrée des classes.
Contrairement à cette version des parents, certains enfants qu’on a rencontrés affirment qu’ils sont contraints de travailler dans les plantations.
De son côté, la présidente des femmes de Diécké et par ailleurs, la représentante locale du ministère de l’Action Sociale et de la promotion de l’enfance, Marie-Louise Camara, constate que ce phénomène d’exploitation des enfants dans des plantations est beaucoup accentué dans la zone couverte par la Soguipah.
A l’en croire, sa structure est toujours debout pour lutter contre ce fléau à travers des messages de sensibilisation dans les radios de proximité. C’est qui a permis, soutient-elle, de baisser ces temps-ci le taux d’exploitation des enfants dans des plantations.