Le réveil risque d’être brutal, pour le pouvoir de Conakry, au lendemain du scrutin très controversé de ce 22 mars 2020, pour la simple raison que l’Union européenne pourrait prendre des sanctions économiques contre la Guinée, rapporte une source diplomatique.
Des sanctions qui pourraient s’élargir à certaines personnalités politiques et des opérateurs économiques du pays, pour leur soutien supposé ou avéré au projet de réforme constitutionnelle initiée par le président Alpha Condé.
Selon cette même source diplomatique, les personnes sanctionnées ne seront plus admises dans l’espace Schengen et l’éventualité du gel de leurs avoirs économiques ne serait pas à écarter.
Des pourparlers seraient également engagés avec les autorités américaines pour rendre plus inclusives ces sanctions.
« Beaucoup d’acteurs politiques et économiques ont des intérêts aux États-Unis. Une action concertée avec les USA rendrait les sanctions plus efficaces…. », souligne la même source diplomatique.
Dimanche 22 mars 2020, les Guinéens se rendront à des élections qui auront le don d’être les plus controversées de son histoire.
Alpha Condé invite ses compatriotes à voter à la faveur d’un double scrutin, dans un isolement total, de la part d’une communauté internationale, qui a émis des réserves sur les conditions d’organisation de ces élections, notamment leur caractère non inclusif.
A noter qu’aucun organisme international n’accorde de la crédibilité à ce scrutin, surtout l’Union Africaine et la Cédéao.
Face à l’entêtement de l’opposant historique Alpha Condé, ces élections pourraient sceller le sort de son pays. Une mise au ban de la Guinée sera actée dès le lendemain de ce vote sur l’arène internationale, pour non-respect des principes démocratiques.