Le président Alpha Condé a rencontré à nouveau tous les protagonistes de la crise qui secoue le football guinéen ce samedi à la mi-journée, selon des sources proches de Sekhoutouréyah. Alpha Condé a proposé aux acteurs présents un consensus pour un bureau qui pourrait être élu par acclamations lors de l’assemblée générale prochaine de la Fédération Guinéenne de Football. Crédit photo : page Facebook.
Cette deuxième médiation du président guinéen est motivée par le fait qu’en dépit du retrait de la candidature d’Antonio Souaré, la menace de sanction de la FIFA ne semble être dissipée. Selon nos informateurs, Alpha Condé a été informé que la FIFA s’apprête, dans une correspondance qui est déjà rédigée, à remettre en cause la crédibilité de tout le processus électoral, suite à une plainte introduite par l’AS Kaloum. Dans ledit courrier, la FIFA se serait opposée au report de la date du congrès électif et maintiendrait le 14 mai comme date de l’assemblée générale, avec un candidat unique : Aboubacar Touré, présenté par l’AS Kaloum.
Convaincu par ses services que cette solution envisagée par la FIFA aboutirait à une crise profonde du football, Alpha Condé a rencontré courant de la semaine le principal plaignant Salifou Camara dit Super V, selon nos sources. Avant de demander à la FIFA de surseoir à l’envoi de sa missive, le temps pour lui de faire conclure aux parties un accord signé à envoyer à Lausanne au plus tard dimanche nuit, nous précise-t-on.
Selon nos sources, dans l’offre présidentielle, le président du Hafia KPC est pressenti pour diriger la fédération guinéenne de football tandis que le poste de premier vice-président sera attribué à Aboubacar Touré. Il a été demandé à KPC de choisir deux membres au sein du comité exécutif, trois autres choisis par Antonio Souaré, outre Aboubacar Touré, un autre par Super V et le reste des membres par les membres statutaires.
Ont été conviés à cette rencontre Antonio Souaré, Mathurin Bangoura, Kerfalla Camara KPC, Salifou Camara dit Super V.
Après la rencontre, les acteurs sont en conclave dans un grand hôtel jouxtant le palais présidentiel pour rédiger et signer l’accord. Estimant qu’il ne fait plus partie du processus électoral, Souaré n’a pas participé à cette dernière rencontre pour conclure l’accord, nous informe-t-on.
Toute la question est de savoir, face à ce consensus, quelle attitude adopteront les membres statutaires qui votent et comment les candidats retoqués réagiront.