La série de communications des membres du gouvernement instituée par le président de la République a enregistré le passage -devant les médias- du ministre d’Etat, ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts ce lundi 20 mai 2019, à Conakry. Il était question pour Oyé Guilavogui de dresser les acquis de son département depuis l’avènement d’Alpha Condé au pouvoir en 2010.
Au nombre des projets initiés par les autorités de la troisième République, le conférencier a déclaré qu’à ce jour, avec les perturbations climatiques de plus en plus visibles en termes de sécheresse et d’inondation, ces autorités ont entamé le processus de mise en œuvre de la Contribution déterminée nationale (Cdn).
Pour ce faire, soutient Oyé Guilavogui, le pays a signé une convention de partenariat public privé en avril 2017 pour la réalisation d’un reboisement qui sera réalisé par une société du nom de Be Green Group pour une superficie de 60.000 hectares dans les localités de Lakhata, à Boffa et Tintioulén dans la préfecture de Kankan.
Dans le même sillage, l’orateur a parlé d’une autre initiative, mais cette fois-ci présidentielle. Parti du constat selon lequel la solution de toute la problématique de dégradation des ressources naturelles renouvelables réside dans la préservation, la protection et l’utilisation durable des ressources forestières et la diversité biologique, M. Guilavogui a indiqué que « c’est pour cette raison que l’engagement et la détermination du président de la République à l’échelle africaine n’ont jamais manqué pour la promotion des énergies renouvelables, pour la protection de l’environnement à travers les plans de gestion durable des forêts ».
Aux dires du ministre, cette initiative consiste à lancer une campagne de reboisement national initiée lors du Conseil interministériel du 24 janvier 2019. « Il s’agit d’un projet qui s’inscrit dans une démarche inclusive et participative, prenant en compte toutes les préoccupations de disparition des écosystèmes forestiers tout en répondant au problème d’employabilité des jeunes auxquels le second mandat du chef de l’Etat a été dédié », a fait noter Oyé Guilavogui.
Au compte de ce projet, soutient-il, 1.693 hectares seront reboisés en campagne en 2019, pour un montant de 16 milliards neuf trente et un million sept cent cinquante six mille GNF, selon le ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts.
A ces acquis et perspectives non moins importants, s’ajoutent d’autres grandes réformes qui ont été entreprises pour tenir compte des évolutions aux niveaux national, régional et international. Et des outils ont été élaborés dans le but de redonner au secteur de l’environnement sa véritable place dans les institutions gouvernementales.
« Ces différents acquis ont été possibles grâce au concours des partenaires techniques et financiers qui n’ont cessé d’apporter leurs soutiens aux différentes réformes engagées par la troisième République, qui se sont soldés par des résultats assez promoteurs », s’est-il vanté.
S’agissant des défis, le conférencier s’est déclaré conscient de leur énormité, et que celles-ci s’articulent entre autres autour de la réduction de l’empreinte environnementale des activités minières par l’application effective des dispositions en vigueur, de la préservation des domaines réservés ou protégés, de la maitrise des risques biotechniques, de la gestion durable des ressources naturelles renouvelables, ainsi que d’une meilleure utilisation des mécanismes de financement de la coopération internationale.
« Cependant, il faut reconnaître que notre mission connait encore des difficultés qui existent et persistent. Nous gardons espoir de pouvoir les transcender par la détermination, l’esprit d’équipe et le défense de la cause nationale qui incarnent l’ensemble des travailleurs du ministère », a conclu Oyé Guilavogui.