Suite à la pollution provoquée par l’usine d’alumine qui prend une proportion inquiétante avec de nombresues conséquences sur la santé publique et face au silence de Rusal, le collectif des jeunes de Fria, regroupé autour d’un idéal, ont tenu leur première rencontre ce lundi 02 decembre 2019 à la bibliothèque préfectorale pour se pencher sur cette situation.
Alhassane Sylla, le porte parole de ce collectif, revient sur les motivations et les objectifs: « C’est un groupe de jeunes de Fria qui a décidé de se réunir pour prendre son destin en main. Ça fait plusieurs semaines que la ville est polluée par la poudre d’alumine venant des installations de l’usine Rusal au niveau de la production. Toute la ville est touchée et cela n’est pas sans conséquence sur la santé des citoyens puisque nous avons approché des spécialistes en santé qui nous ont carrément dit qu’en respirant l’air, ça peut irriter les gorges, les poumons et peut occasionner des micros légions au niveau des poumons entraînant des complications respiratoires et même des problèmes cancérigènes. C’est cette lenteur de Rusal pour remédier à cette situation qui expose toute une population (plus de 120.000 habitants) qui nous interpelle nous jeunes du collectif. Nous voulons prendre notre destin en main en rencontrant les autorités préfectorales, communales, les services techniques et la direction de la société pour que cette situation change« .
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Poursuivant, le porte-parole menace que si rien n’est fait pour arrêter cette pollution d’autres mesures seront prises par le collectif. « Nous allons demander tout simplement aux autorités locales, les services techniques et Rusal de faire tout pour arrêter cette pollution. Sinon nous allons nous faire entendre par l’organisation des sits in, des marches pacifiques si nous n’avons pas satisfaction », ajoute t il
Selon Alhassane Sylla, le dernier recours du collectif des jeunes pour lutter contre la pollution sera d’engager une poursuite judiciaire contre Rusal car ce qui se passe est » No Comment » et où l’État existe aucune société minière n’a le droit d’intoxiquer les populations sans être inquiétée.