En visite de travail depuis quelques heures dans la région administrative de Labé, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a visité les institutions d’enseignements publiques et privées de la préfecture de Labé. Après le centre ville, docteur Diaka Sidibé et sa suite se sont rendus à l’université Hafia de Labé où elle a dressé un constat alarmant sur l’état d’avancement des infrastructures et des problèmes internes de gouvernance.
« Effectivement, cette matinée nous avons fait le tour du campus de l’université de Labé. Beaucoup de constats alarmants, beaucoup d’infrastructures à l’arrêt pour faute de paiement certainement et il y a beaucoup de problèmes internes aussi au niveau de la gouvernance, au niveau des enseignants chercheurs. Néanmoins nous avons quand même écouté toutes les parties prenantes. Les étudiants en apartheid, les enseignants aussi en apartheid et aussi nous avons pu finaliser par une synthèse avec l’équipe de la direction générale. C’est vrai que comme je l’ai dit tout à l’heure le constat est vraiment alarmant et nous devons prendre des dispositions très rapidement par rapport à l’université pour corriger certains manquements » a laissé entendre docteur Diaka Sidibé.
Récemment, une bonne partie des responsables de cette institution ont été appelés à faire valoir leur droit à la retraite. Une transition qui a réveillé une batterie de problèmes au sein de l’université de Hafia. Conscient de cet état de fait, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique annonce une sortie de crise. « L’équipe intérimaire, c’est vrai qu’il y a beaucoup de problèmes je le disais tout à l’heure au niveau gouvernance, justement nous sommes en train de travailler la dessus. Avant même que nous entamions cette mission, c’est un problème qui est sur table et nous sommes en train de le résoudre au cas par cas » soutient-elle.
Au cours de la même visite, madame la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a eu un entretien avec les étudiants qui n’ont pas manqué de situer leurs problèmes. « Il y a un problème par rapport à leur formation, leur préoccupation majeure c’est ça. Ensuite, le manque d’équipements, le manque de campus universitaire, vous avez vu ; avec nous vous avez fait le tour ; le campus se trouve un peu en retrait par rapport à la ville ; il y a manque d’eau, de résidence universitaire, de restaurant universitaire donc c’est un peu compliqué par rapport au cadre de vie des étudiants. Donc, nous nous sommes rendu compte par rapport à cette visite. Au niveau des enseignants aussi c’est pratiquement le même constat », ajoute-t-elle.
Suite à tous ces problèmes et difficultés, docteur Diaka Sidibé estime que les priorités seront aussitôt redéfinies. « Déjà notre visite est une réponse urgente ; le simple fait d’être là et de voir la réalité, tout de suite, ça redéfini nos priorités. A travers ce constat, de retour nous ferons de notre mieux afin d’offrir un cadre de vie et un cadre d’apprentissage à la hauteur d’une université digne de nom » a-t-elle promis.