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Enseignement supérieur : la dématérialisation du paiement des bourses d’entretien des étudiants se concrétise

Entamée il y a plusieurs années, la dématérialisation des paiements des bourses d’entretien des étudiants  se concrétise enfin. Le Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Lancinet Conté, a signé, ce 19 décembre 2022, une convention cadre avec la société Paycard pour le paiement électronique des bourses d’entretien des étudiants.

« Nous venons de procéder à la signature d’un contrat avec la société Paycard pour dématérialiser le paiement des bourses au niveau de nos institutions d’enseignement supérieur », a souligné Lancinet Conté, avant de parler des avantages de cette dématérialisation des paiements des bourses : « L’objectif c’est d’amener la société Paycard de payer à payer par voie électronique les bourses d’entretien des étudiants bénéficiaires des bourses d’entretien. Il n’y aura plus de files indiennes dans les institutions d’enseignement supérieur pour le paiement des bourses, il n’y aura plus de problèmes de pertes de bourses. »

Déjà, indique le Secrétaire général, la biométrie des étudiants a démarré et une commission d’attribution des bourses est mise en place : « Actuellement nous sommes en train de faire la biométrie des étudiants. Nous avons mis en place une commission d’attribution des bourses d’entretien qui est en train de travailler pour remonter les demandes de bourses des étudiants. Je pense qu’à la suite de ça une liste parviendra à la société Paycard qui procédera au paiement conformément au décret de revalorisation des bourses de monsieur le président de la République. »

Fatou Diarra est la Directrice générale de la société Paycard. Elle explique comment va fonctionner le système : « Ce qu’on a fait avec Paycard, c’est qu’on a travaillé en collaboration avec le ministère. On a mis en place une plateforme à travers laquelle chaque université pourra avoir une vue sur les paiements qui seront faits. A travers cette plateforme aussi on va faire le paiement des bourses des étudiants. Donc on crée les comptes des étudiants  et ils reçoivent leurs cartes. Chaque fois que les universités initient des paiements, les étudiants vont automatiquement recevoir les paiements sur leurs comptes. »

Fatou Diarra annonce aussi la création d’une application mobile permettant aux étudiants d’effectuer des opérations de leur choix : « Il y a aussi une application mobile qui a été faite pour les étudiants. Donc avec cette application, les étudiants, en plus de recevoir leur bourse d’entretien, ont la possibilité de faire des transactions, donc faire des achats des crédits d’appel, faire des transferts, faire des dépôts et des retraits. C’est un peu aussi une manière d’introduire l’éducation financière  au niveau des universités. Comme ça ils commencent à s’habituer à avoir un compte qui leur permet d’avoir une vue sur leurs transactions. »

Pour Touré Aminata Deen, Directrice générale de l’Innovation la signature de cette convention est un pas franchi vers la bancarisation du système de paiement. « Nous allons avoir des cartes gratuites qui sont totalement subventionnées par le département. A l’image des opérateurs qui existent sur place, on va avoir des frais de 1% à l’utilisation. Donc on a des taux très minorés qui ne devront pas alourdir le portemonnaie des étudiants », a-t-elle ajouté.

Cette solution restera très profitable aux étudiants, a fait savoir Saran Condé, étudiante à l’Institut supérieur des Arts Mory Kanté de Dubreka : « Je pense que c’est une bonne solution, parce que pendant la paie pratiquement il n’y a pas de cours. Cette dématérialisation va beaucoup nous arranger. »

Les responsables des universités se sont dit également satisfaits de l’aboutissement de ce projet qui dormait dans les tiroirs depuis plusieurs années. « La première tentative de dématérialisation de ces bourses a été proposée par la Jatropha. L’idée a germé, ça a tourné, mais finalement ça a été bloqué à un certain niveau. Si aujourd’hui, des années après, l’idée se matérialise, ça se concrétise avec la signature d’un contrat, je pense qu’il est de notre devoir de féliciter l’entreprise et de remercier également les autorités qui ont poursuivi cette démarche qui n’a pas été facile », a  expliqué Pr Sidafa Camara Directeur général de l’Institut supérieur des Arts Mory Kanté de Dubréka.

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