Deux semaines après le démarrage des opérations d’enrôlement et de révision des listes électorales sur toute l’étendue du territoire nationale, la CENI (commission électorale nationale indépendante) enregistre une rupture au niveau de son stock de récépissés. Une situation mise sur le compte des lacunes enregistrées au niveau des préparatifs de ces opérations en cette période assez sensible sur le plan sociopolitique. Ainsi dans des préfectures comme Labé, capitale de la Moyenne Guinée, où le corps électoral est estimé à plus de 184 000 électeurs, la CEPI (commission électorale préfectorale indépendante) n’aurait reçu à ce jour que 65 000 récépissés, a appris Guinéenews de source officielle.
Invité ce jeudi 05 décembre 2019 dans l’émission « Hallen Fopp » de la radio Espace Foutah, El Hadj Lamine Sangaré, président de la commission électorale préfectorale indépendante (CEPI) a profité de l’occasion pour faire cette révélation qui paraît quelque peu surprenante: « quand je prends mon propre cas ici à Labé, lors de la précédente élection comme je vous l’ai dit, c’est plus de 184 000 électeurs qui ont pris part au vote. Mais jusqu’à ce jour, c’est seulement 65 000 récépissés qu’on a reçus. Donc, il y a des difficultés et je ne sais pas à quoi cela est dû », explique-t-il.
« J’ai appelé pour m’enquérir de ce qui se passe, car on m’a donné un commissaire de la CENI avec qui échanger. Il m’a répondu que la première des choses, dès que les récépissés arrivent à Conakry, qu’on les aura à Labé, qu’il n’y a même pas à s’inquiéter. Donc je m’en tiens à ça», rassure El Hadj Lamine Sangaré, qui reste convaincu que les électeurs sont motivés à poursuivre l’opération dans sa circonscription.
« Je suis sûr que l’engouement est au rendez-vous, car il y a des CAERLE qui enregistrent 200 à 220 électeurs par jour. Les plus faibles enregistrent 80 personnes par jour. Donc en se basant sur cela, on peut dire que l’engouement est au rendez-vous », déclare le président de la CEPI.
Selon lui également, le problème de Koula Tokosseré dans la sous-préfecture de Diari où les opérations de recensement n’avaient pas démarré par faute de machine, serait désormais réglé.