Comme il fallait s’y attendre, deux villages rattachés de force à la dernière et treizième (13éme) sous-préfectures de Labé qui n’est rien d’autre que Tarambaly n’ont pas voulut prendre part à la dernière opération d’enroulement. Ce, juste par simple rivalité car Mady et Bowi (les deux villages en question) n’ont jamais consommé le fait que l’administration les détachent de leurs sous-préfectures respectives pour les rattacher à Tarambaly (la nouvelle sous-préfecture), a appris Guinéenews.
En conséquence, ces deux villages devraient désormais dépendre administrativement de la nouvelle sous-préfecture de Tarambally. Une décision à laquelle ils n’ont jamais voulu se soumettre. Dernièrement, ils se sont fait entendre lors des opérations d’enrôlement et de révision de listes électorales qu’ils ont purement et simplement boycottées à en croire au président de la commission électorale préfectorale indépendante (CEPI) de Labé.
« Hier, le chef de district de Mady m’a dit que c’est un village appelé Bowi ; c’est le nouveau village rattaché à Taran. Il y a un autre village dans le district de Konkorin aussi. En effet, ce sont des districts rattachés à Taran c’est-à-dire des hameaux rattachés à Madina Dare-salam (le quatrième district de Taran). Ce sont ceux-ci qui n’ont pas voulu prendre part au recensement parce qu’ils ne veulent pas revenir à Tarambally », explique El Hadj Lamine Sangaré, le président de la CEPI de Labé au micro de Guinéenews.
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Ce boycott est l’une des principales raisons du faible taux de recensement enregistré cette année à Labé, ajoute le président de la CEPI. Selon lui, « quelques uns ont voulu s’enrôler mais la majorité a refusé. Donc c’est l’une des raisons du faible taux d’enrôlement. Je ne dis pas que c’est le seul facteur qui explique la baisse de l’effectif. Il y a par ailleurs le démarrage des activités ; ça devait démarrer le 21 novembre mais on a commencé le 23 à Labé parce qu’il y avait des petits mouvements non seulement en ville ; mais tu sais les superviseurs avaient refusé les motos. Donc, eux aussi n’avaient pas rejoint à temps », a-t-il justifie.
Mais ce n’est pas tout. « En plus, dira-t-il, il y a les décédés. Tu sais depuis 2015, on n’avait pas fait d’enrôlement » explique El Hadj Lamine Sangaré.
Contrairement au dernier enrôlement de 2015 qui avait un total de 185 693 électeurs inscrits, cette année la préfecture de Labé ne dispose à ce jour que de 177 768 électeurs enrôlés selon les chiffres provisoires fournis par la CEPI de Labé.