Placée sous la présidence de la ministre de la Jeunesse et de l’Emploi-Jeunes, Assiatou Baldé, la 13ème session du Comité d’Orientation Stratégique (COS) du projet Booster les Compétences pour l’Employabilité des Jeunes (BoCEJ) s’est tenue ce mercredi 31 mars à Conakry, a-t-on constaté sur place.
Dans son discours d’ouverture des travaux, la ministre de la Jeunesse et de l’Emploi-Jeunes et par ailleurs, président du COS, a rappelé que le COS est l’organe décisionnel majeur dans le cadre de la mise en œuvre du projet BoCEJ.
Poursuivant, elle dira que c’est une initiative du gouvernement guinéen qui vise à améliorer l’employabilité et l’emploi des jeunes à travers le développement des compétences ciblées. « Il est chargé de la supervision du projet et de sa cohérence avec l’orientation des réformes en cours au niveau sectoriel. Il est l’instance chargée d’orienter le projet et d’en assurer le suivi général. Il est le cadre majeur pour la prise de décision stratégique », a-t-il indiqué.
Et d’enchaîner en ces termes : « le COS se réunit chaque six mois. La présente session est la toute première de l’année 2021. C’est aussi la toute première session ordinaire organisée sous mon magistère. Les résultats parlent d’eux-mêmes sur le terrain et j’en suis fière. Le COS est une réunion technique qui nous permet de passer en revue tous les aspects liés à l’exécution du projet. Il s’agit entre autres de la mise en œuvre des recommandations formulées lors de la précédente session, la présentation du rapport d’activités y compris le rapport d’audit et les points saillants de l’aide-mémoire de la dernière mission de supervision de la Banque Mondiale (BM) ».
Au cours de cette 13ème session du COS, le gestionnaire du projet BoCEJ Thierno Iliassa Baldé a présenté le rapport d’activités du projet, le plan du travail et le budget pour l’année 2021. « Dans le cadre du rapport d’activités, nous avons présenté les acquis à savoir entre autres, les 15 sous–projets et leur état d’avancement. Il y a 9 qui sont très avancés, 6 sont moyennement avancés et 3 sont encore en difficulté », a-t-il expliqué.
Dans le même sillage, il a souligné que cela est lié au fait qu’il faut maîtriser la procédure au niveau des bénéficiaires. « C’est ce que nous allons nous évertuer à faire en 2021. En ce qui concerne la composante 2 du projet, nous avons formé plus de 1 500 jeunes et plus de 40% ont un emploi. Il reste un certain nombre, madame la ministre a promis de nous accompagner avec les miniers pour pouvoir placer 600 jeunes dans le domaine minier », a-t-il signalé.
Pour la composante 3, il a martelé que beaucoup de choses ont été faites notamment la mise en place de l’Agence Nationale pour l’Accréditation des Programmes (ANAP). « Avec l’accompagnement du ministère de la jeunesse, nous avons équipé 33 maisons des jeunes, formé 190 jeunes à l’esprit d’entreprise dans les 33 préfectures. Ces jeunes sont chargés de relayer ces activités pour aider d’autres jeunes à l’intérieur du pays à entreprendre », a-t-il fait comprendre.
Au niveau du ministère de la jeunesse et de l’Emploi Jeunes, M. Baldé a rappelé qu’il y a eu la formation de plus de 300 cadres à tous les niveaux à Conakry et ses environnants. « En 2021, il sera question de démultiplier cette initiative à l’intérieur du pays », a-t-il annoncé.
« En 2021, le projet s’arrête mais, le COS a décidé de mettre en place une commission qui va analyser tous les acquis au niveau du projet tout en mettant en place une commission qui va travailler sur la pérennisation de la nouvelle version du projet BoCEJ qui sera présenté au gouvernement et la BM», a-t-il laissé entendre.
Au sortir de la réunion, Mansa Moussa Sidibé, porte-parole du patronat guinéen, a fait remarquer que c’est une rencontre extrêmement importante. « C’est la première pour l’année 2021. Désormais, le COS est présidé par une femme où nous avons profité de l’occasion pour l’expliquer que le projet BoCEJ a besoin d’aide parce qu’il est l’un des projets éminemment importants réalisé par le président de la République. C’est dans ce cadre qu’il ne peut pas finir dans le vide.
Nous avons invité madame la ministre à prendre toutes les dispositions pour que l’Etat et son secteur privé prennent leurs dispositions afin que ce projet soit pérenne. Un autre élément très important, c’est le fait que les écoles et les universités de Guinée refusent de mettre en place leur Conseil d’Administration (CA) qui a un rôle déterminant pour son bon fonctionnement».
De son côté, Madame Sy Mariama Diallo, la présidente de l’Association Patronale du Tourisme a abondé dans le même sens. « Le BoCEJ est l’un des plus beaux projets de ces dix dernières années. Nous avons d’énormes déficits de compétence dans les ressources humaines de notre pays. Le BoCEJ, c’est l’employabilité des jeunes mais, il faut qu’ils soient des jeunes ayant la capacité de s’intégrer dans le secteur privé et étatique. Nous souhaitons que ce projet continue et qu’il y ait beaucoup plus de moyens pour pouvoir impacter la vie socioéconomique de notre pays », a-t-elle plaidé.