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Emmanuel Macron-Angela Merkel: la logique de deux curieuses apories

Le président Emmanuel Macron est aussi empêtré que la Chancelière Angela Merkel au sujet des migrants intarissables.

Quand les Marocains et les Algériens avaient commencé à maltraiter les migrants et à fermer leurs frontières, l’on avait crié au racisme arabe, et les candidats à la migration avaient changé de destination vers la Libye. Devant l’afflux, les Libyens ont commencé à transformer les migrants en esclave, en les vendant. Cela avait diminué l’affluence, puisque des migrants rapatriés ont lancé des appels pour dissuader d’autres de tenter l’aventure.

Mais il a suffit de condamner l’esclavage comme un crime contre l’humanité pour faire un appel d’air et attirer plus de candidats, et les capacités d’accueil sont saturées dans toute l’Europe, chacun se rejette des migrants indésirables. L’Italie n’en veut et n’en peut plus, elle l’a fait savoir à la France avec des mots verts. La Pologne, l’Autruche, la Hongrie et autres n’en veulent plus et refusent le quota d’accueil. Le bateau Aquarius chargé de migrants repêchés s’est vu refusé l’accostage par l’Italie, par l’Espagne, par la France. Ce n’est qu’en dernier ressort et pour éviter une catastrophe humanitaire à bord par manque de vivres que Malte a daigné accepter d’accueillir ce bateau. Doit-on douter que ce ne fut pas par humanisme, mais suggestion des pays qui avaient refusé leur port, au départ, et qui auraient donné la garantie à Malte de l’exempter dans la répartition des 269 migrants à bord, ou combien-là, que Malte a ouvert son port ?

 Il faut espérer que les pays qui ont suggéré à Malte de les accueillir ne lui fassent pas le coup de lui laisser ces migrants pendant un long temps avant de faire face pour le délester de ce fardeau.

Quant à l’Allemagne d’Angela Merkel, elle a les mêmes problèmes que la France en ouvrant ses frontières contre l’avis des autres, auxquels elle veut, à présent, leur passer la patate chaude. Elle qui refusait de mutualiser la dette de la Grèce, en 2014, veut, en 2018, mutualiser l’accueil des migrants, elle ne sait où déverser le trop plein, son pays n’est pas un pays d’accueil et il n’a pas de frontières extérieures, mais un réceptacle de migrants déjà enregistrés dans d’autres pays, qui n’en veulent plus et qui l’ont à l’œil.

On se rappelle que les douaniers français avaient pris les douaniers belges en flagrant délit en train de se débarrasser des migrants dans un champ de maïs, en France. Que s’était passé par la suite ?

En résumé : Il est difficile de comprendre les apories de Emmanuel Macron et celle de Angela Merkel. Le président français à découragé les Libyens, qui ont lâché les migrants qui le débordent, la chancelière a fait un appel d’air contre l’avis de ses voisins et elle cherche comment leur passer la patate chaude. Quelle logique de condamner les autres parce que l’on a des difficultés d’accepter !

Laquelle des deux apories est plus belle?

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