«C’est à la base de décider. il n’y a plus de négociations générales. Parce qu’il y a eu la trahison»
L’ancien Premier ministre, Sidya Touré a présidé l’assemblée générale de l’Union des Forces Républicaines (UFR) dont il est le président, ce samedi 21 juillet au siège national du parti, dans la commune de Matam.
Le président de l’UFR a, à cette occasion, donnée de nouvelles orientations aux responsables du parti dans le cadre des alliances pour le choix des Maires au niveau des communes urbaines et rurales.
Sidya Touré a d’abord rappelé que son parti, l’UFR est intervenu dans le cadre du comité de suivi avec les deux autres groupes parlementaires du RPG Arc-en-ciel et l’UFDG pour trouver une solution aux contentieux électoraux.
«Parce qu’on commence à s’inquiéter. On a attendu huit ans pour organiser des élections communales. Tu ne peux voir cela dans aucun pays du monde. Ces élections ont été complètement bafouées, malmenées, truquées. Mais aucun parti n’a eu la majorité, même pas le parti qui a organisé les élections. Malgré les tricheries, on est arrivé à ces résultats », s’est-il indigné.
Pour le président de l’UFR, c’est dans le cadre de la conciliation pour que la Guinée aille de l’avant, que les partis d’opposition, l’UFDG et l’UFR, se sont entendus pour s’assoir autour de la table et trouver des solutions.
«On sait dit, on a été volé, mais trouvons des solutions. Bien sûr que nous n’acceptons pas ce qui est flagrant. Il y a des endroits où les Sous-préfets sont intervenus directement dans le processus électoral. Ce sont eux qui ont organisé la centralisation. Dans une Sous-préfecture, le Sous-préfet est venu avec des policiers prendre tous les bulletins et les emporter chez lui à son domicile. Malgré tout cela, nous avons dit, nous sommes des personnes responsables, asseyons-nous autour d’une table, mais même ça aussi, on n’a pas trouvé de solution », regrette-t-il.
Le président de l’UFR trouve même inadmissible, pendant ce temps, que les conseillers municipaux et les anciens maires qui sont toujours en fonction, soient mis de côté par le ministère de l’Administration du Territoire pour confier la gestion aux Secrétaires généraux depuis cinq mois.
« Et le fait de mélanger autant de choses, on peut dire que ces gens-là n’aiment pas notre pays. C’est pourquoi quand on a dit que les exécutifs communaux doivent être installés en même temps, nous nous sommes dit, on est proche du RPG, on va voir comment on peut faire en sorte qu’on puisse se supporter dans les différentes circonscriptions. Arrivée à un moment donné, on apprend qu’il y a d’autres négociations ailleurs. Tout simplement pour qu’on reste dans les problèmes dans lesquels on ne s’en sortira jamais », dénonce Sidya Touré qui dit avoir donné de nouvelles instructions aux responsables de son parti à la base de décider dans l’intérêt du parti.
«J’ai donné instruction au bureau exécutif du parti qui va envoyer des commissions dans tous les districts où l’UFR a eu des conseillers et dans toutes les communes rurales et urbaines pour dire que ces élections sont des élections locales. Nos responsables n’ont qu’à négocier à la base de quelle manière ils vont élire leurs maires. Que ce soit le Bloc Libéral, l’UFDG, le RPG, c’est à la base de décider, il n’y a plus de négociation générale. Parce qu’il y a eu la trahison. J’ai indiqué au RPG, nous allons indiquer à l’UFDG et avec le BL de Faya Millimono que dorénavant, à la base on décidera. Si à la base, c’est avec le RPG et les indépendantistes qu’on s’est entendu, nous allons partir avec. Si par contre, on s’est entendu avec Faya Millimono ou avec l’UFDG, nous allons donner notre accord, parce que c’est dans l’intérêt de notre parti », souligne le président de l’UFR.
Et de conclure : « L’UFR, à partir de ce qui se passe maintenant, nous n’avons plus aucun complexe de négocier avec tout le monde. Et c’est à la base que les gens décideront avec qui ils iront. Et bien sûr dans notre intérêt, nous sommes prêts à ce compromis. Et nous allons commencer à en parler avec tout le monde. J’ai déjà commencé à discuter avec certains responsables et nous allons évoluer dans ce sens ».