A quelques poussières près, on aurait dit que le face à face IBK et Soumaïla Cissé est le remake de celui entre Cellou Dalein Diallo et Alpha Condé, en 2010. Les résultats du premier tour ont donné des scores qui laissent dire que rien n’est fait, que tout reste à faire, le 12 août prochain.(Photo-crédit : Malijet).
Ibrahima Boubacar Kéita qui semble avoir moins à rattraper a, en réalité, plus à courir et à s’en faire que Soumaïla. En effet, tous ceux qu’il a damés se sont regroupés pour dénoncer les irrégularités du 29 juillet et vont jusqu’à demander la démission du ministre de l’Administration du Territoire.
IBK, le tenant du titre, a été crédité de 41,42% ; Soumaïla Cissé vient loin derrière avec 17,80%. Pour autant, les jeux sont-ils faits ? Cellou Dalein Diallo dirait non. Du coup, Soumaïla Cissé se voit dans la même posture que Alpha Condé et redouble sa campagne dans tous les sens. Il a même réussi à entrainer toute la meute pour contester les résultats, pour dénoncer les bourrages d’urnes, puisqu’on parle des votes par procurations massives, qu’un électeur pouvait avoir 10-15 bulletins deprocurations à fourrer dans l’urne, et cela se faisait un peu partout.
Dans le paysage, IBK n’a personne derrière lui, les faiseurs de roi :Aliou Diallo ADP 7,95% ; Modibo Diarra RPDM 7,46 : Housseini Guindo PUR 3,89 et un chapelet de petits-petits indispensables pour pimenter la sauce sont dans la farandole de contestation. La question qui fait languir est de savoir si tous sont sincères dans cette coalition de contestataires ou s’il y en a qui ne hurlent avec les loups que pour mieux faire monter les enchères dans les tractations et obliger IBK à se montrer plus offrant. Suspense !
Quel que soit le cas de figure, IBK ou Soumaïla Cissé, le Mali, à l’issue de ce deuxième tour, sera gouverné par une grande coalition, qui rassemblera tous les Maliens de toutes sensibilités et couleurs.
Pour l’instant, les couleurs se laissent faire la cour…