Dans la sécurisation de l’élection présidentielle, les armées internationales en place au Mali n’ont pas pu empêcher les attaques sur le processus électoral lors du premier tour. 871 bureaux de vote, selon les données officielles, n’ont pas pu être opérationnels malgré la présence du G5 Sahel, de Barkhane et de la MUNISMA.
Pour ce deuxième tour, des drones, hélicoptères et avions lourdement chargés seront déployés à distance. Mais dans une élection, le grouillement des hommes et femmes dans un espace réduit serait difficile pour une intervention efficace et efficiente pour ces moyens sophistiqués, en cas de nécessité.
Bombarder un groupe de terroristes dans une foule de votants avec dégâts collatéraux, aucun stratège n’y pense, vraiment. Par contre, les forces spéciales de sécurité, qui ont pisté des individus malfaisants, ont détecté quelque chose de louche, selon l’information qui a donné la nouvelle.
Ce qui revient à conclure que si les services de renseignements maliens avaient les moyens dont disposent ces armées à grands et gros budgets, rien de ce qui était arrivé lors du premier tour ne serait arrivé. Les terroristes ne font pas la guerre directe. Opposer contre eux des armées conventionnelles est un manque de vision et de stratégie.
Ce dimanche 12 août dira ce que les armées présentes feront pour contrer les attentats et ce que les forces de sécurité feront pour les empêcher. Souhaitons seulement que rien de fâcheux n’arrive pour avoir l’occasion de vérifier ceci ou cela.