Le manque d’enseignants pour l’école primaire de Selèya dans la sous-préfecture de Ourékaba à plus de 80 kilomètres de la ville de Mamou a entraîné la fermeture de l’établissement qui se trouve aussi dans un état de délabrement total. Les enfants de plusieurs secteurs relevant du district de Selèya ont déserté cette année.
Contacté, Ibrahima Sory Diallo, le président du district de Selèya nous parle de l’école : « Notre école primaire a été construite depuis 1991. Ce sont les enfants des Selèya centre, Laliya, Linguessereya, Labico, Thiankoun nama, Dadépenseli, Linsanko, Baniré, Pampako et Lariya qui suivent les cours dans cette unique école. L’État nous envoyait un enseignant communautaire qui était à notre charge en terme de salaire. Ces dernières années, l’école suinte énormément. Chaque matin, les élèves étaient obligés de nettoyer les salles pour pouvoir suivre les cours.
Aujourd’hui, vu son état de délabrement et le manque d’enseignants, les enfants ne parviennent plus à suivre les cours. Parmi les parents d’élèves qui ont les moyens, ils ont inscrit leurs enfants à Bantamaya ou ailleurs. Ceux de Lariya et Pampako se sont associés en 2019 pour construire une école hangar où leurs enfants suivent désormais les cours » explique t-il.
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Éducation de base en Guinée, deux secteurs de Selèya ont bénéficié de deux écoles. Bantanfereya a obtenu 3 classes, un logement pour enseignants, des toilettes et un forage. Le secteur de Kansakoumma a aussi obtenu le même paquet. Selon les informations, l’école construite à Kansakoumma n’est pas opérationnelle car il n’y a pas d’enfants dans cette localité à inscrire.
Aujourd’hui, après cette énorme perte scolaire, les ressortissants de Selèya se mobilisent pour rendre opérationnelle leur école primaire.