A la faveur d’une rencontre qu’il a eue avec le ministre de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures ce mercredi 17 novembre 2021, le directeur général de l’entreprise Électricité de Guinée a fait la présentation de sa société tout en exposant sur les difficultés auxquelles elle est confrontée dans son fonctionnement.
Survolant l’aspect financier de l’Électricité de Guinée, Bangaly Matty a dit que le prix de vente de l’électricité est de 680 GNF contre 2 100. Ce qui, aux dires du directeur général d’EDG, fait qu’aujourd’hui, l’entreprise dépend absolument d’une subvention de l’État.
« Cette subvention tourne autour de 3 500 milliards de francs aujourd’hui. Bien sûr, c’est de votre responsabilité. Il est attendu que toute la Guinée soit électrifiée. Si on ne change absolument rien à cette équation, plus les clients augmentent, plus la production augmente et plus la subvention va monter« , a-t-il expliqué.
Dans la même lancée, l’orateur a ajouté que si à un niveau de clientèle de 650, on est 3500 milliards, à un niveau de clientèle de 1.200.000, on va se retrouver à 7 200 milliards GNF. « C’est absolument impossible à supporter si certains changements drastiques ne prennent pas place« , a déclaré M. Matty.
Abordant l’aspect du personnel, le directeur général d’EDG a révélé une pyramide des âges inversée, avec 78% des travailleurs d’EDG ayant plus de 40 ans contre 51% qui ont plus de 50 ans. Toute chose qui n’est pas sans conséquences. Et Bangaly Matty de les évoquer entre ces lignes :
« Les conséquences de cela, c’est une réelle problématique de fraude. Quand on parle de facturation, de distribution des factures ou de monter sur les poteaux pour les dépannages, le personnel âgé n’arrive pas à faire ce travail. Étant donné aussi le niveau d’expérience, beaucoup ont de l’expérience dans leur travail spécifique, mais difficilement transportable dans une autre fonction, à cause peut-être de la faiblesse de la formation en général.
Donc, un technicien sur le réseau n’est pas forcément quelqu’un qu’on peut amener dans une tâche administrative. Cette situation amène beaucoup l’utilisation des bénévoles ou des stagiaires. Parce que les agents, ils n’arrivent pas à faire eux-mêmes leur travail. Donc, ils embauchent des accointances pour faire leur travail à leur place« .