La Guinée va-t-elle déplafonner le taux des concours que la BCRG accorde à l’Etat ? C’est tout comme. A en croire un dossier dont Guinéenews s’est procuré une copie, le gouvernement a saisi le conseil national de la transition (CNT) dans ce sens.
Il s’agit d’une « proposition d’amendement de l’article 36 des statuts de la Banque Centrale » qui, selon l’exposé des motifs, vise une « dérogation dans l’octroi de concours financiers de la Banque Centrale au gouvernement ».
Dans la proposition transmise au CNT le 22 mars dernier, la BCRG commence par rappeler : « le montant total des concours que la Banque Centrale peut accorder à l’Etat et, le cas échéant, aux organismes et entités publics, ne peut excéder 5% de la moyenne annuelle des recettes publiques ordinaires des trois derniers exercices financiers précédant l’année en cours et pour lesquels les comptes sont disponibles ». Avant de préciser ceci : « lesdits concours sont remboursables dans un délai qui ne peut dépasser 92 jours calendaires et sont assortis du taux d’intérêt du marché en vigueur en République de Guinée. »
Le rappel fait, l’institution en charge de la politique monétaire du pays suggère : « cependant, une dérogation peut être accordée par la Banque Centrale dans les circonstances extraordinaires telles que des crises économiques majeures ou des catastrophes naturelles, sur autorisation du Conseil d’administration ». Et que « dans ce cas, le Conseil d’administration fixe et approuve les modalités de financement (le seuil, la durée et le taux d’intérêt applicable)».
En attendant que le CNT n’approuve cette proposition, l’une des questions qui taraudent les esprits, est de savoir qu’est-ce que cette nouvelle réforme pourra apporter concrètement à l’économie du pays dans un proche avenir.