Le comité de pilotage du Projet d’Appui au Corps de Contrôle de l’Administration Fiscale (PACCAF) s’est réuni ce mercredi 22 mai sous la présidence ministre de l’Economie et des Finances Mamadi Camara.
Evoquant l’amélioration de la mobilisation des ressources internes et de redevabilité, le ministre de l’Economie et des Finances a rappelé que le projet PACCAF est la poursuite logique des actions entreprises par les projets PARAF (Projet d’Appui à la Réforme de l’Administration Fiscale) et RECOR (Renforcement des Corps de Contrôle) qui se sont achevés en juin 2018.
D’après lui, la mobilisation accrue des ressources internes est un enjeu majeur pour la Guinée et constitue une priorité pour les autorités. « Il s’agit non seulement pour la Guinée de pouvoir faire face aux dépenses publiques qui sont indispensables au quotidien pour le fonctionnement de l’Etat mais aussi, de préparer l’avenir, en permettant aux pouvoirs publics de réaliser les investissements qui amélioreront le quotidien de tous les Guinéens. », a-t-il expliqué.
A en croire l’Argentier guinéen, l’opérationnalisation du numéro d’identification fiscale conjuguée à un élargissement maitrisé de l’assiette fiscale va clairement dans le sens recherché de mobilisation renforcée des ressources internes. « Le nouveau cadre organique de la DNI (Direction Nationale des Impôts) adopté en février dernier permettra à cette administration de devenir encore plus performante », a-t-il rappelé.
Quant au ministère du Budget, il a fait comprendre que la maitrise accrue des dépenses fiscales et la création en son sein vont le permettre à améliorer à long terme la fiscalité guinéenne.
Prenant la parole, le chef de Coopération de l’Union européenne en Guinée, M. Gerald Hatler a rappelé que ce projet constitue une mesure d’accompagnement à la réalisation du programme d’aide budgétaire de l’Union Européenne qui s’inscrit pleinement dans la réalisation du Programme National de Réforme des Finances Publiques (PREFIP), adopté en Guinée en décembre 2018.
« Le budget total du projet est de 2,9 millions d’euros sur une durée de 36 mois. Ce budget est financé à hauteur de 90% par l’Union Européenne et à hauteur de 10% sur les fonds propres d’Expertise France », a-t-il précisé.
Poursuivant, M. Hatler a souligné que l’objectif de la présente session est de partager avec les acteurs le bilan de la mise en œuvre des activités du projet, valider les activités sur l’année 2019, d’évaluer les impacts du projet sur les mesures prévues au titre du programme d’Appui à la Consolidation de l’Etat (PACEII) et de prendre des décisions sur les propositions d’ajustements qui leur seront soumis par l’acteur du PACCAF.
Plus loin, M. Hatler a fait savoir que les indicateurs de performance ne sont pas moins importants puisque leur atteinte totalisera un montant de 13, 75 millions d’euros pour le compte de la tranche variable du décaissement de cette année, en plus d’une tranche fixe de 10 millions d’euros. « Mais la condition générale déterminera la possibilité de soumettre ou non le dossier de décaissement. A date, nous restons en attente des éléments suivants pour valider la TV 2019 », a-t-il signalé.
Dans son intervention de circonstance, le ministre du Budget Ismaël Dioubaté a insisté que des efforts sont fournis surtout l’interconnexion entre des différentes régies financières de l’Etat qui leur a permis d’avoir une assiette fiscale unique.