La journée de l’industrialisation de l’Afrique est célébrée le 20 novembre de chaque année. Cette année, elle a été célébrée en différé, à Conakry, et c’était ce mercredi, sous l’impulsion de la Commission de l’Union africaine, de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA).
« Positionner l’industrie africaine pour approvisionner le marché de la Zone de Libre Echange Commerciale Africaine (ZLECA) », tel est le thème choisi cette année pour cette célébration sous la présidence de Tibou Kamara, ministre d’Etat en charge de l’Industrie et des PME. Il était entouré des ministres du Commerce et celui de l’Investissement et de la promotion du secteur public et privé.
L’objectif général, selon Ansoumane Bérété, représentant pays ONUDI, est de promouvoir le développement et le positionnement de l’industrie africaine et particulièrement guinéenne dans le contexte de la ZLECA. Il a, à cette occasion, annoncé la conclusion prochaine de l’accord pays avec la Guinée, qui sera aussi un levier essentiel dans l’industrialisation du pays.
De son côté, Pr Georges Alfred Ki-zerbo, Coordinateur résident du Système des Nations Unies en Guinée, demande aux pays africains d’envisager la politique industrielle, selon une approche globale en poursuivant, grâce à un renforcement de partenariats multipartites, des stratégies d’industrialisation propres et respectueuses de l’environnement qui favorisent l’égalité des chances et tiennent compte de l’urgence avec laquelle il faut faire face à la crise climatique.
Pour sa part, le ministre d’Etat en charge de l’Industrie et des PME, a indiqué que le gouvernement guinéen a fait de l’industrie et de l’industrialisation une priorité essentielle. Il a rappelé à cet égard, le message du chef de l’Etat, celui de faire en sorte que la Guinée ne soit pas un marché pour les autres pays, mais que les autres pays soient le marché de la Guinée. Deuxième directive gouvernementale du chef de l’Etat, c’est de produire sur place ce que nous consommons et se donner les moyens également de le transformer.
Selon Tibou Kamara, à partir de ces orientations et de ces directives présidentielles, son département s’est mis à la tâche pour relever le défi de l’industrie et de l’industrialisation du pays. De ce point de vue, a-t-il souligné, beaucoup de jalons ont été posés, beaucoup de progrès ont été également accomplis dans la mesure où il y a un engouement pour l’activité industrielle en Guinée, et il y a une véritable mobilisation des investisseurs pour sortir du commerce auquel nous étions habitués pour aller vers l’échelle des unités industrielles.
Le ministre d’Etat s’est réjoui de l’intérêt porté au secteur industriel, de l’engagement personnel du chef de l’Etat pour son soutien à l’industrialisation accélérée de la Guinée et de l’implication personnelle aussi bien du Premier ministre que de l’ensemble des membres du gouvernement pour accompagner cette dynamique qui consacrera le renouveau et la renaissance de l’industrie guinéenne.
Il a félicité les opérateurs économiques qui ont fait confiance à l’Etat pour investir dans les conditions parfois difficiles pour reconstituer un tissu industriel guinéen dynamique.
Parlant de la ZLECA, le ministre de l’Industrie a donné l’assurance de l’accompagnement de l’Etat guinéen pour que nos industries soient à niveau pour être compétitives et concurrentielles face à leurs homologues des autres pays, à travers des investissements dans les zones industrielles.
Le ministre d’Etat en charge de l’Industrie et des PME, a invité la direction nationale de l’industrie de redoubler d’effort pour mettre en place les instruments permettant la mise en œuvre de la ZLECA dont l’Etat guinéen se fait le souci d’accompagner pour toutes les difficultés rencontrées pour l’ouverture des marchés, mais aussi les opportunités que cela crée.