Comme lors de la présidentielle de 2010, des législatives de 2013, mais aussi de la présidentielle de 2015, les résultats des élections municipales du 4 février dernier ont-ils aussi conforté l’Union des Forces Républicaines dans sa traditionnelle place de troisième force politique du pays ?
Une réalité qui habite encore l’UFR qui vient de nouer un pacte électoral avec le RPG Arc-en-ciel autour de certaines circonscriptions. Selon le Vice-président du parti de l’actuel Haut Représentant du Chef de l’Etat, les militants se réjouissent de cet accord pour ce qui concerne Boké.
«Cela ne veut pas dire que nous devons dormir sur nos lauriers, pour dire que dans le futur, ça va être la même chose. Non ! Nous demandons à nos militants de se lever. Si aujourd’hui on est obligé de signer des accords comme ça, c’est parce que vous ne vous êtes pas levés pour voter massivement en faveur de votre parti. C’est ça le problème », dira le député Bakary Goyo Zoumanigui.
Gardant encore en mémoire la grandiose manifestation que son parti avait organisée au Palais du peuple quelque 3 mois avant le scrutin communal du 4 février 2018, le parlementaire, comme confondant la masse euphorique avec celle électorale, semble ne pas comprendre comment cela ne s’est-il pas vérifié dans les urnes à travers le vote massif de ses militants. Même s’il pointe par ailleurs un doigt accusateur sur la fraude dont l’UFR aurait été victime.
« Vous avez vu ici le 4 novembre 2017 quand nous avons fait notre manifestation sur l’esplanade du Palais du peuple. Le monde qu’il y avait, vous êtes témoins de ça. Et quelques mois après, on fait le vote. Voilà le résultat que nous avons. Nous disons qu’en dehors de la fraude qui nous a été imposée, nos militants ne se sont pas mobilisés comme nous l’aurions souhaité », a-t-il déclaré en marge de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti ce weekend, à Conakry.