La ville de Pita a renoué avec la violence dès ce jeudi matin, après avoir perdu deux des leurs mercredi, tous deux morts par balles, dans des échauffourées avec les forces de l’ordre, les jeunes manifestants de Pita ne décolèrent pas et sont décidés à rester dans la rue. C’est dans cette atmosphère délétère qu’une autre victime, vient de tomber sous des balles tirées par des agents en uniforme, a-t-on constaté sur place.
C’est dans les environs de 13h30 que ces deux jeunes gens ont été atteints par balles, a-t-on appris de source hospitalière.
L’un des jeunes du nom Daouda Kanté, connu sous le sobriquet de David, qui habitait à Hafia2 à Pita centre, a reçu une balle au niveau du cœur et a rendu l’âme dans les environs de 13heures.
Le second s’appelle Ibrahima Barry, un habitant du quartier Boiro, a reçu la balle au niveau du cou et il se trouve entre la vie et la mort, en ce moment.
Selon l’un des jeunes manifestants du nom de Diouldé Barry, témoin du cas de Daouda, David pour les intimes, ce sont les forces de l’ordre qui lui auraient tiré dessus.
« On était ensemble quand ils lui ont tiré dessus. Ce sont les forces de l’ordre qui lui ont tiré dessus. C’est au niveau du cœur qu’il a été atteint. On n’était pas loin de l’hôpital préfectoral », déplore-t-il.
Pour le cas d’Ibrahima Barry, Mamadou Moussa Kanté dira : « on se jouait au chat et à la souris avec les forces de l’ordre. D’un coup, je l’ai vu tomber, il tenait son cou. Il a reçu une balle. Mais lui, il n’est pas mort d’abord ».
Rappelons que le jeune Daouda, connu sous le sobriquet de David, était le coordinateur du FNDC Pita. Et que sa mort vient d’allonger la liste des personnes tuées depuis mercredi.
A Pita, l’heure est très grave avec ces dingues de la gâchette qui abattent des jeunes gens comme du gibier. Pendant ce temps, le gouvernement fait le dos rond.