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Ebola en RDC: quel apport des médecins Guinéens?

L’expérience des deux ans de lutte des médecins guinéens peut-elle apporter un plus aux RD-Congolais, qui ont connu cette maladie en vagues sporadiques et par intermittence depuis 1976 ? Quoi qu’il en soit, la gestion nouvelle de cette maladie peut s’avérer bénéfique pour les Guinéens d’avoir eu l’idée d’envoyer une équipe épauler leurs collègues.

En effet, les Congolais de la RDC sont confrontés identiquement aux mêmes réticences populaires que les Guinéens ont connues. Les populations de là-bas pensent de la même façon que les Guinéens au début que Dieu peut les prémunir contre Ebola, ce qui fera que la gestion des cadavres déclarés ou non  va se heurter à certaines prescriptions absolues, même quand les médecins leur disent que « le virus n’a pas peur de Dieu ».

Les croyances fanatiques seront plus fortes pour vouloir donner des sépultures traditionnelles aux leurs. C’est de ce côté qu’il faudrait ouvrir l’œil pour limiter la propagation de la maladie. Cette réticence populaire a donné bien du fil à retordre aux différentes équipes de soignants dans nos pays d’Afrique de l’ouest. Certains soignants ont été agressés en Guinée, en Sierra Leone et au Libéria. Comment ôter cette idée des esprits ?

Là où l’expertise des Guinéens peut être prépondérante, c’est leur assurance de ne pas perdre le nord devant certains cas critiques pour semer la panique dans le rang des médecins locaux, du moins, on le suppose.

Quant aux prescriptions et interdictions, c’est la piste, réelle ou fausse, des vecteurs de transmission de ce virus. On a interdit aux Guinéens la viande de brousse, mais en RDC, cela risque de ne pas passer. Les populations de là-bas risquent de ne rien en entendre. D’ailleurs, est-il avéré que singes, agoutis, chauve-souris et autres sont les réservoirs du virus Ebola ?

Cette question se pose, puisque depuis 2017, depuis la fin de cette maladie dans les trois pays d’Afrique de l’ouest, les animaux de brousse, qui avaient eu un répit, ne l’ont plus, ce répit. La preuve, les chimpanzés agressent les femmes en Moyenne-Guinée, notamment à Mali-Yimbèrin, pour garder leur point d’eau. Avant le commencement de l’épidémie, en 2013, des sacs de viande d’animaux de brousse provenaient du Fouta.

 Si les informations inexactes sont diffusées à travers la RDC, la suspicion risque de rendre la collaboration difficile, voire impossible.

Dernièrement, on a entendu parler de la fièvre de Lassa, en provenance du Nigéria, et propagée par des rats, mais on a aussi entendu des personnes dire qu’ils continuent de manger du rat.

Si de tels cas sont constatés en RDC, la difficulté de changer les habitudes comportements pour respecter les prescriptions sera le défi majeur pour les équipes de soignants, surtout à l’approche des élections…

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