Le cas de maladie à virus ébola confirmé le samedi 14 août en Côte d’Ivoire a fait l’objet d’un rapport élaboré ce dimanche 15 août 2021, dans le cadre de «l’évaluation rapide des risques aigus pour la santé publique» dans ce pays frontalier de la Guinée. Ce document consulté par Guineenews© permet d’en savoir plus sur la Guinéenne testée positive.
Après avoir confirmé qu’il s’agit «d’une femme guinéenne, de 18 ans », le document précise que cette dernière est «originaire de la région de Labé en Guinée à la frontière avec le Sénégal ».
Plus loin, le rapport indique que «l’enquête initiale a révélé que la patiente avait commencé à voyager depuis Labé, en Guinée, le 8 août 2021 et était arrivé à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le 12 août 2021 via un transport commercial ». Et d’ajouter «qu’elle aurait transité par Nzérékoré, en Guinée, une région récemment touchée par une épidémie de maladie à virus Ebola, où elle est montée à bord d’un autre transport commercial à destination de Ouaninou, en Côte d’Ivoire ». Et «qu’elle est arrivée à la gare d’Adjamé en Côte d’Ivoire le 12 août 2021 après avoir embarqué à bord d’un troisième transport commercial avec 70 autres passagers en provenance de Ouaninou et s’est ensuite dirigée vers sa destination finale à Cocody 2 plateaux, Abidjan le même jour ».
A propos des conditions de voyage de la dame, «elle aurait développé des signes et des symptômes notamment la fièvre à Labé peu de temps avant le début de son voyage et, pendant le voyage, s’est auto-médiquéé avec du paracétamol », rapporte le document.
Pour son traitement, «en raison de l’aggravation de ses conditions, la patiente s’est d’abord faite soigner dans une clinique du quartier résidentiel de Marcory le 12 Août 2021 et a ensuite été transférée au CHU de Cocody le même jour », lit-on dans le rapport.
Par ailleurs, note le document, «au total, neuf contacts dont trois membres de la famille et six personnels hospitaliers ont été identifiés à ce jour à Abidjan». Et d’ajouter qu’une équipe a été déployée pour mener une enquête épidémiologique plus approfondie et identifier des contacts supplémentaires».
Précisant que, «les activités initiales de prévention et de contrôle des infections comprennent la désinfection de la chambre d’hôpital où la patiente a été initialement admise et le conseil aux agents de santé de l’hôpital sur le port systématique d’équipements de protection individuelle (EPI, gants) ainsi que le lavage des mains».
Toujours pour faire face virus hémorragique très létal, il faut noter que «le déploiement d’une équipe d’experts multidisciplinaires ainsi que l’expédition de 5000 doses de vaccins dans le pays pourraient renforcer les efforts de riposte », selon le rapport.
Pour ce qui est de la Guinée, «le fait que le patient ait été symptomatique au cours du voyage laisse penser à une exposition au niveau de Labé, donc à l’existence de chaînes de transmission clandestine en Guinée », prévient le document. Et de suggérer que «les efforts intensifs, y compris une collaboration transfrontalière, seront nécessaires pour retracer tous les contacts».