« Le lien entre l’eau et la vie n’est plus à démonter. Partout où il y a de l’eau, il y a la vie, et inversement. L’eau est donc essentielle autant pour l’homme que la nature. D’où la nécessité de renouveler et de renforcer les engagements pour la mise en œuvre d’actions immédiates en vue de relever les défis de l’eau et de l’assainissement, pour le développement, l’amélioration des moyens de subsistance et l’éradication de la pauvreté ».
Ces propos ont été tenus en substance ce vendredi 12 mai 2023 par le ministre du Budget, à l’occasion de la clôture du Forum national de l’eau et de l’assainissement.
Selon Dr Lancinè Condé, en dépit des efforts fournis, la problématique de la maîtrise et de la gestion efficace des ressources en eau, suivant une approche intégrée, et l’amélioration de la qualité des services publics d’eau potable et d’assainissement constituent une préoccupation continue et majeure.
« Dès lors, il s’avère urgent et nécessaire de mettre en place les conditions requises pour la mobilité et la valorisation desdites ressources, en vue de favoriser la satisfaction des besoins fondamentaux de nos populations, ainsi que des demandes en eau des autres segments de l’économie et de l’environnement », a-t-il soutenu.
Au cours de ce forum, il a été procédé à une analyse situationnelle des ressources en eau, de l’alimentation en eau potable en milieu rural et urbain, de l’assainissement urbain et rural. La prochaine génération d’investissements et de réformes des secteurs de l’eau et de l’assainissement a également été présentée aux partenaires techniques et financiers à l’effet d’asseoir une meilleure gestion des ressources et d’améliorer la qualité des services d’eau et d’assainissement, mais aussi de susciter leur positionnement en vue de leur mise en œuvre.
Prenant part à la session, le ministre malien des Mines et de l’Eau a indiqué que l’accès à l’eau et à l’assainissement est un axe prioritaire du Cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable dans son pays.
En outre, il a déclaré que la participation du Mali à ce forum a permis un partage d’expériences en matière de gestion du secteur de l’eau et de l’assainissement.
Toute chose qui va, selon lui, contribuer à renforcer la coopération déjà fructueuse entre la Guinée et le Mali, notamment dans le cadre de l’Autorité du Bassin du Niger et l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal, du Programme conjoint d’appui à la Gestion intégrée des ressources en eau, des projets de réalisation des barrages de Fomi et de Morissanko ou encore du Projet d’interconnexion électrique Guinée-Mali.
Pour un besoin exprimé de 2,7 milliards de dollars nécessaires à la satisfaction des attentes de la population guinéenne dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, l’État guinéen s’engage à payer 20%, alors que la Banque mondiale a annoncé 200 millions de dollars US.