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Durée de la transition en Guinée, l’implication de la Cedeao dans la crise guinéenne, le rappel des ambassadeurs, Morissanda Kouyaté parle

Invité dans l’émission “Dossier de la semaine”, le ministre guinéen des Affaires Etrangères, Dr Morissanda Kouyaté s’est exprimé sur plusieurs sujets relatifs à la transition notamment le rappel de la quasi-totalité des ambassadeurs, le dialogue, l’implication de la Cedeao,  la désignation d’un médiateur par l’institution sous-régionale et la politisation à outrance de l’administration pendant l’ancien régime. Cette émission est le fruit du travail abattu par la Direction de la Communication et de l’Information de la présidence de la république à l’occasion de l’an 1 du Cnrd.  Extraits…!

« En ce qui concerne les décisions pour changer la Guinée vers le bien et dans le bon sens du développement, personne d’autre ne viendra nous aider autrement que sur ce que nous pouvons. Alors, ce n’est pas à une organisation de nous dire d’aller à gauche ou à droite. Nous disons là où nous allons et nous proposons à la communauté internationale. Tout le monde est fixé sur la durée de la transition, personne ne parle du contenu. Le gouvernement a dix points de la transition qui commence par le recencement général de la population.

Nous avons récusé la première personne désignée par la CEDEAO pour jouer la médiation en Guinée. Quand vous dites que le président Dr Yayi Boni a été choisi par la CEDEAO, il faut bien ajouter qu’il a été accepté par la Guinée. Nous sommes très heureux d’avoir un ancien président qui a quitté démocratiquement au pouvoir au terme de deux mandats. Donc son expérience et sa sagesse nous intéressent (…) ».

Répondant à la question liée au rappel des ambassadeurs à l’exception de ceux du Koweït et de la CEDEAO, le minsitre Morissanda a dit : “en ce qui concerne l’ambassadeur de la Guinée au Koweït, il a un statut particulier. Les Koweïtiens lui considèrent comme le signataire de plusieurs accords notamment les échangeurs de Bambeto. Quand on rappelle de cet ambassadeur, un chargé d’affaires ne peut pas le remplacer dans les signatures et dans les suivis.

Nous sommes en négociations avec la CEDEAO, le siège de l’institution, c’est à Abuja et l’ambassadeur qui s’y trouve a une très grande expérience dans le dialogue. Ce n’est pas indiqué qu’on retire cet ambassadeur pendant que c’est lui le canal.

Il y a parmi les ambassadeurs rappelés qui ont fait de très bon travail. Il y en a encore qui sont restés à leur place pendant 15 ans, d’autres 10 ans. Pendant que les autres se battent pour évoluer, dans leur pays, nous, on va chez les féticheurs pour rester au même poste, ce qui est curieux.

On ne peut pas parler de refondation en faisant du neuf avec du vieux. Ce n’est pas possible. Il y avait dans l’ancien siège de mon département un manguier vers le port qui était le nid de lamentation des cadres. Tous les cadres frustrés qui ont fait des hautes études y étaient abandonnés parce qu’ils ne répondaient pas au casting d’un parti politique. Donc,  ils sont sur le carreau avec leur connaissance diplomatique« .

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