C’est une initiative de Plan Internationale en partenariat avec le gouvernement guinéen. Il a pour objectif de lutter pour l’instauration et le respect des droits de la femme particulièrement des jeunes filles. Ce mouvement « aux filles l’égalité » lancé ce mardi à Conakry par la ministre de l’action sociale remplace la campagne « parce que je suis une fille » qui a démarré en 2012. Ceci lors d’une conférence de presse en prélude à la 7ème journée internationale de la jeune fille qui sera célébrée ce jeudi au palais du peuple à Conakry.
A la différence de la campagne parce que je suis une fille, A travers ce mouvement ce sont les acteurs de la société civile et les jeunes filles qui vont lutter pour défendre leurs droits. Pour se faire la ministre de l’action sociale et de la promotion féminine président la cérémonie estime qu’il faut miser sur l’éducation de la jeune fille
« L’autonomisation de la fille c’est maintenant. L’importance est que aujourd’hui nous œuvrons, nous sensibilisons les communautés sur l’importance de l’éducation de la jeune fille, que ses droits soit respectés et qu’on puisse investir en elle pour son éducation si nous voulons atteindre les objectifs pour le développement durable parce que c’est la jeune fille d’aujourd’hui qui sera la femme de demain. Sinon cela signifie que la femme de demain ne sera pas éduquée », souhaite Djaby Mariam Sylla.
Les coutumes et les mœurs constituent un frein à l’éducation et à l’émancipation de la gente féminine surtout les jeunes. C’est dans ce cadre que Plan Guinée veut associer toutes les couches sociales pour inverser cette tendance, comme l’explique Johnson Bien-Aimé directeur pays de plan international.
« On veut toucher beaucoup plus les changements sociales, regarder les normes et les traditions qui empêchent les filles de se développer. C’est pourquoi cette fois-ci c’est les acteurs sociaux, les filles elles-mêmes qui vont être au devant de la scène dans cette lutte et nous Plan International nous allons les accompagner », a-t il fait savoir.
« La célébration de la journée internationale de la jeune fille ce 11 octobre est un nouveau départ dans la lutte pour défendre les droits des jeunes filles », estime Aissatou Fofana une activiste des droits des jeunes filles, avant de préciser: « c’est l’un des pas aux changements aux quels nous aspirons depuis longtemps. C’est-à-dire que la campagne « parce que je suis une fille » était là que nous avions des droits qui étaient violés et le mouvement qui est entrain d’être amorcé à savoir « aux filles l’égalité » est une manière de permettre aux filles de se mettre à l’avant. Et c’est l’occasion pour moi de proclamer que toutes les filles qui sont dans l’ombre, à commencer par moi, et toutes les filles de mon club et toutes celle qui pourront venir nous rejoindre dans le mouvement, seront présentes et essayeront de faire ce que les gens attendent de nous en posant des actes concrets dans la lutte pour l’instauration des droits des jeunes filles », déclare la jeune activiste.
La lutte pour l’instauration des droits de la femme est un travail de longue haleine c’est pourquoi Plan International veut que ce mouvement aux filles l’égalité soit un levier pour l’émancipation de la femme.