Après plusieurs heures d’interrogatoires ce jeudi 12 novembre, les opposants Ousmane Gaoual, Cherif Bah, Étienne Soropogui et Abdoulaye Bah restent désormais suspendus à la décision des responsables de la police judiciaire. Ces opposants interpellés regagneront-ils leurs domiciles respectifs ou seront-ils placés en garde-à-vue comme ce fut le cas hier pour le Vice-président de l’UFDG, Chérif Bah ?
En tout cas, c’est la grosse interrogation qui taraude le collectif d’avocats mené par Me. Salifou Béavogui, actuellement à la DPJ pour soutenir ces opposants au régime de Condé.
Au sortir de cette longue audition, c’est Me. Béa qui s’est exprimé à la presse au nom du comité des avocats de la défense.
« Nous venons de sortir de leurs interrogations et nous sommes dans l’attente de la décision qui va intervenir… Notre souhait aurait été de retourner avec nos clients à domicile. Ce sont des personnalités qui ont des garanties… des attaches connues, des domicile connus », a-t-il déclaré.
A propos des faits reprochés aux mis en cause, il soutient ceci : « nos clients sont persécutés pour leur opinion publique. »
Et de poursuivre : « en réalité, ce sont des montages. Nous pensons qu’ils sont inquiétés tout simplement pour leur opinion politique. Le dossier il est vide… »
Par ailleurs, ces opposants sont poursuivis, rappelle Me Béa, pour des faits qualifiés de ‘’détention et fabrication d’armes légères, d’associations de malfaiteurs, de détention d’armes de guerre, de trouble à l’ordre public, de pillages, de destructions et participation à un attroupement, de propos incitant à la violence, de menaces de nature à troubler l’ordre public et la sécurité. »
Lesquels faits qui sont catégoriquement rejetés par les avocats qui les qualifient de « fausses accusations. »
Faut-il préciser que l’ancien député de Labé Cellou Baldé et le responsable de la stratégie du front national pour la défense de la constitution (FNDC), Sékou Koundouno restent toujours attendus à la DPJ. Toutefois, l’avocat Me. Béa rassure que tous les deux sont dans des dispositions de répondre à la convocation de la DPJ…