Il y a plus de 72 heures depuis que le chanteur guinéen Baba Samba est mort des suites de maladie à Bamako. Jusque-là, pas le moindre communiqué de la part du ministère en charge de la Culture. Sur des images devenues virales sur les réseaux depuis la mort du jeune reggae man, l’on voit la dépouille de l’artiste à bord d’un taxi qui a servi à son rapatriement, aux frais de la famille de l’homme. De là, jusqu’à son enterrement, ce mercredi, seulement quelques artistes se sont réunis pour rendre les derniers hommages au disparu. Le ministère de la Culture n’était-il pas informé de la disparition d’un des talents de la musique guinéenne ? Pourquoi Bill de Sam ne s’est pas montré solidaire suite à la mort de Baba Samba? À travers ces questions et bien d’autres, les internautes ont exprimé leur indignation face à ce comportement du ministère de la Culture, du Tourisme et l’Artisanat.
A travers un tweet, Lama Bank Diallo affirme que, « connaissant ce que nos artistes traversent dans l’ombre pour être quelqu’un dans ce pays et en voyant le corps de Baba Samba sur un véhicule, on se dit qu’on a aucune considération pour nos talents. C’est quoi le rôle de ce ministère même? », s’est-il interrogé.
A Koulibaly Le démocrate d’exhiber sa confusion en ces termes: « le ministre de la culture, lui-même issu de la culture, je crois que cette inertie du département est incompréhensible et inacceptable. C’est un acte qui n’honnore pas le gouvernement, il nous doit des explications. Paix à l’âme de notre regretté », a-t-il lancé.
Saikou Yawouki Diallo pense plutôt que, « il faut dire à nos artistes d’avoir des projets de long terme qui les éviteront d’avoir des années pénibles après leur carrière musicale », a-t-il suggéré.
A Paykoun Mamou de lancer, « si ceux qui se disent qu’ils ont un projet humanitaire pour les malades n’ont pas pris dans l’argent du contribuable là pour le soigner, peuvent au moins aller chercher son corps. Voilà mingo aussi qui a besoin d’aide ».
Pour Adama Syllela : « Le ministère de laCculture n’était pas dans l’obligation d’assister financièrement au rapatriement ni à l’enterrement. Mais la plus insignifiante des communications aurait prouvé qu’il se préoccupe du sort des hommes de culture. Mais c’est souvent ceux de la maison qui savent nous dévaloriser. C’est triste « .
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