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Discours du Col. Doumbouya à l’ONU : Fodé Mohamed Soumah rappelle que « le temps nous est compté »

Parmi les acteurs sociopolitiques qui réagissent au discours du président de la transition à la 78eme assemblée générale des Nations Unies, Fodé Mohamed Soumah n’est pas en reste. Sollicité par Guineenews, le leader de la GeCi (Génération Citoyenne) passe au laser le passage du chef de la junte à la tribune onusienne.
D’entrée, le député de la 9ème législature déclare que « ce discours est en inadéquation avec la réalité du terrain et les objectifs de la 1ère heure du CNRD. » Et d’ajouter: « on ne peut pas justifier les coups d’Etat sur la base du manque de résultats probants ou au moindre mécontentement populaire, alors que le bulletin de vote permet de régler ce problème. »
Pour lui, « ce n’est pas la démocratie qui devrait être la cible ni ses modèles apparentés, car c’est le système qui favorise l’alternance, même si ce n’est pas la panacée. »
C’est pourquoi, préconise Monsieur Soumah, « à l’instar de l’UE et de l’ALENA, les dirigeants devraient s’accorder en priorité sur la construction des grands ensembles qui aboutiraient aux Etats-Unis d’Afrique. C’est la seule façon de rester maitres de notre destin, peser sur le cours des matières premières, obtenir le droit de véto à l’ONU, etc. »
A propos de la hiérarchie des priorités du gouvernement de la transition, telle qu’établie par l’ancien commandant des forces sociales, le président de la Geci s’interroge: « comment peut-on reléguer le politique derrière le social et l’économie, alors que tout est politique? Cette question restée en suspend, le candidat malheureux à la présidentielle de 2010 rappelle que « la transition est une anomalie qui court-circuite les institutions en place. »
C’est pourquoi, pour lui, « la question essentielle du moment, c’est où en est-on par rapport au deadline de 15 mois pour un retour à l’ordre constitutionnel ? ». Et d’insister que « c’est de ça qu’il s’agit ! ». Car, note-t-il, « la Guinée n’a pas d’adversaires, encore moins des comptes à régler. Mais plutôt des partenaires et des concurrents.« 
Revenant aux putchs dont le colonel Doumbouya était l’avocat de circonstance vis-à-vis de la communauté internationale, le président de la GeCi répond: « devant la multiplicité des renversements de régimes, l’heure est venue pour la CEDEAO, l’UA, l’ONU… d’ostraciser tout pays victime de coup d’Etat. Refuser d’inviter et d’accepter des accréditations. Sanctionner économiquement à travers un blocus/embargo et le gel des avoirs.« 
Pour M. Soumah, « c’est à ce prix que les peuples refuseraient de s’accommoder à la prise du pouvoir par les armes, car ils seront toujours les premières victimes. »  En tout cas, « le temps nous est compté« , conclut-il, comme pour ramener le débat l’essentiel, c’est-à-dire le retour à l’ordre constitutionnel.
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