C’est chaud entre Me Alpha Amadou DS Bah, avocat des parties civiles et le capitaine Moussa Dadis Camara. À plusieurs reprises, l’ancien chef de la junte s’est fâché pour certaines questions de l’avocat, mais surtout quand celui-ci a qualifié son discours quand il était au pouvoir de « creux ». Cela a irrité le capitaine, mais aussi ses avocats qui ont pensé que c’est une expression qui offense l’accusé.
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Le président du tribunal a repris la parole pour dire que ce terme n’est rien d’offensant: « Dès qu’il y a un terme offensant ou s’il y a des propos qui ne doivent pas être envoyés là le tribunal va demander à ce que ces propos soient retirés. Mais il y a des termes qui ne sont vraiment pas du tout offensants. Dire un discours creux, ça ce n’est ni un propos offensant, ça ne veut rien dire pratiquement. Si vous ne l’avez pas fait, vous pouvez tout simplement dire que « je n’ai pas fait ». Cela ne demande pas à ce que les gens s’enflamment dans la salle pour troubler l’audience. Ça ne veut rien dire. Discours creux ce n’est pas une injure, ce n’est pas un propos offensant. »
Les avocats de Dadis voudraient que l’accusé bénéficie d’un certain respect de la part des avocats à cause de sa personnalité. Mais là aussi, le procureur de la République, les avocats de la partie civile et même le président du tribunal ont rappelé le fait qu’il n’y a pas de statut particulier, mais que tous les accusés ont le même statut à la barre. Donc Dadis n’est pas jugé en tant qu’ancien chef d’État. « Nous ne sommes pas devant la Haute Cour de Justice, mais devant un tribunal criminel », a insisté le procureur de la République.
