Les travailleurs de la société guinéenne de palmiers à huile et d’hévéas dans la sous-préfecture de Diécké ont déclenché une grève ce mardi 07 décembre 2021. Ce débrayage intervient quelques jours après l’exibition d’un mémorandum contenant 29 points revendicatifs.
Parmi ces points figurent l’amélioration des conditions de travail et de vie des travailleurs de ladite société, la mise en place d’un calendrier de paie, la révision de la hausse de la grille salariale, la réactualisation des textes réglementaires datant de 1996, une dotation en matériels de protection au travail, etc. Les travailleurs taxent cependant leur syndicat de complicité avec la direction générale de la SOGUIPAH de manière de les léser dans la revendication de leurs droits.
Joint au téléphone, Mansaré Kaba, chef de division chargé des affaires conflictuelles à la direction des litiges et contentieux de la SOGUIPAH, membres de la plateforme revendicative est revenu sur le motif de leur grève : « C’est la revendication de l’amélioration des conditions de vie et de travail de tous les travailleurs de la SOGUIPAH. Nous avons 29 points sur la plateforme revendicative », a-t-il expliqué.
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Par rapport à la rupture entre les travailleurs et leur syndicat, il dira que : « Dans les déclarations du president de la section syndicale des travailleurs, dans les médias, il disait qu’il est en négociation avec la direction générale sur 14 points parmi lesquels il avait obtenu neuf (09) points. Puisque les négociations tardaient, il n’y avait pas de communication entre lui et les travailleurs sauf la direction, nous travailleurs, ayant compris cela, avons pris le devant pour adresser le courrier à toutes les autorités compétentes. A quatre reprises, il n’y a pas eu de suite favorable. C’est ainsi que le collectif a rédigé un préavis de grève de 10 jours. Mais après quelques négociations pendant cette période, il n’y a pas eu de suite favorable. C’est pourquoi nous avons marché ce mardi car l’expiration de ces dix jours était lundi », a-t-il précisé.
Pour lui, les responsables syndicaux de la SOGUIPAH de Diécké, « légitimement, ne sont plus des syndicalistes. C’est parce qu’ils sont élus. Et c’est seule cette élection qui les couvre. Parce qu’à partir du moment où qu’il a un collectif de travailleurs qui prend le devant pour déclencher la grève, c’est que quelque part on peut en déduire que les travailleurs, vu les limites de la section syndicale, sont aujourd’hui (mardi, ndlr) dans les rues de Diécké, pour exprimer leur colère. Les syndicats même cautionnent la grève parce qu’à partir du moment que nous sommes en train de négocier au même titre que le collectif des travailleurs mais ils ont été pressés pour déclencher la grève, ça veut dire qu’ils cautionnent qu’il y a crise ».
Il a ensuite annoncé l’évection desdits syndicalistes aux prochaines élections : « parce qu’ils ne répondent pas légitimement aux aspirations des travailleurs ». Tout en précisant que « si tout n’est pas réglé ils continueront des manifestations périodiques ou s’abstenir d’ailleurs d’aller au travail jusqu’à la satisfaction de nos revendications », a-t-il conclu.
Toutes nos tentatives de joindre le président de la section syndicale des travailleurs de la SOGUIPAH de Diécké ont été vaines pour cause de réunion, a laissé entendre Mansaré Kaba, chef de division chargé des affaires conflictuelles à la direction des litiges et contentieux de la société.